En France, un individu serait recensé dans environ 45 fichiers allant du fichier militaire au fichier détenu par des personnes privées à des fins commerciales en passant par ceux de l'administration. Le problème qui se pose est que bien souvent le fichage peut avoir lieu de manière totalement anodine comme l'inscription à l'école, l'ouverture d'un compte facebook sans que l'on sache ce que peuvent devenir les multiples données recueillies. Il s'agira ici de donner quelques exemples pertinents de fichage en France et de voir le comportement d'autre pays à propos des fichiers sur les données personnelles.
En France, un fichier qui recense les incidents de paiement a été créé. Toute personne physique non professionnelle qui fait l'objet d'un incident de paiement est automatiquement inscrite sur ce fichier. La durée de l'inscription est de 5 ans. Il sera consulté par les établissements de crédit lorsqu'un particulier sollicitera un crédit. La banque aura ainsi des informations sur la situation financière de son client et pourra refuser d'accorder un prêt selon les données du fichier.
[...] Ces groupes portent de nombreux intitulés tels que non à Edvige non au fichage non au logiciel Edvige etc. Ces différents groupes peuvent compter pour les plus importants près de membres. Le paradoxe est ainsi relativement étonnant puisque comme nous l'avons vu, Facebook est un site internet qui recueille les informations touchant à la vie privée même de l'individu : âge, religion, orientations sexuelles, opinions politiques, hobbies, etc. Le réel problème de ce genre de données privées est le suivant : il s'agit de l'exploitation des informations personnelles dans une logique consommatrice, où chaque information est susceptible d'être revendue à des sociétés privées qui peuvent ainsi cibler plus étroitement leurs publicités grâce aux informations récoltées de manière insidieuse définissant un personnage type au travers des divers tests complétés. [...]
[...] Ensuite en Allemagne, la volonté anti-fichage trouve sa source dans l'histoire. Durant la Seconde Guerre mondiale, chaque individu était référencé à la Gestapo. Lors de l'adoption des Lois Fondamentales en 1949, tout fichage va être proscrit. En conséquence, aujourd'hui l'instauration d'un logiciel tel qu'Edvige serait anticonstitutionnelle. La seule exception concerne les informations obtenues par la police qui peuvent être conservées, mais seulement dans le cadre de la lutte antiterroriste. Enfin en Suède le fichage policier a longtemps été interdit légalement. [...]
[...] Les individus qui refusent de comparer ou d'émettre tout lien entre Facebook et Edvige avancent l'argument selon lequel dans le cas de Facebook l'individu agit selon son libre arbitre et n'est pas contraint. En effet cette justification est recevable. Cependant, on peut considérer qu'elle tremble sur ses bases car l'important en l'espèce est de pousser la réflexion. Il semble en effet opportun de s'interroger quant à notre propre comportement : le cas de Facebook est flagrant, nous sommes complice de cette dérive sécuritaire et même pis nous en somme le moteur parce qu'on en tire une utilité. [...]
[...] Ainsi, pour ces journaux allemands, suisses et espagnols, le fichier semble être une étape de plus dans les politiques sécuritaires, réduisant considérablement les libertés individuelles au nom de la sécurité. Le fichage en Europe Nos voisins européens utilisent également des systèmes de fichage, qui sont très divers les uns des autres. Prenons l'exemple de l'Angleterre, de l'Allemagne et de la Suède. Tout d'abord en Angleterre, le fichage est principalement ADN. Ce dernier est très développé, et contient près de 4 millions de références, soit plus de cinq pour cent de la population. [...]
[...] Facebook offre de même la possibilité de mettre sur son profil des photographies. C'est une formidable atteinte à la vie privée d'autrui parce qu'elles peuvent tout d'abord révéler des informations sur le mode de vie d'une personne ou encore la montrer sous un aspect peu flatteur, mais surtout ces informations peuvent être délivrées à l'insu de la personne. Effectivement, en droit français, dans le cadre du respect du droit à l'image, il est nécessaire de donner son avis pour qu'une photographie soit mise à la vue du public, encore faut-il pouvoir y consentir. [...]
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