L'universalité des droits fondamentaux - publié le 10/06/2020

Extraits

[...] L'universalité des droits fondamentaux : une notion philosophique et pratique en constante évolution Si la reconnaissance de cette philosophie relative à l'universalité des droits fondamentaux a posé des questions pratiques, dès sa genèse, il n'en reste pas moins que se pose la question de sa remise en cause générale Aussi, cette notion occidentale étendue dans d'autres espaces géographiques, en 1948, par la Déclaration universelle des droits de l'homme, semble aujourd'hui dépassée A. Une universalité des droits fondamentaux remise en cause ? La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 a été fortement enrichie par d'autres cultures, d'autres civilisations que l'Occident. Cet enrichissement certain a été permis par une évolution sur la scène internationale dans l'histoire, notamment par l'apport caractéristique de nouveaux droits fondamentaux reconnus aux peuples, à l'image de la non- ingérence dans les inférieures intérieures d'un Etat par un autre État. [...]

[...] Ce concept théorique provient donc d'une construction intellectuelle somme toute particulière, propre à un espace géographique déterminé. Ce constat s'explique tout simplement par le fait que l'universalisme, mais aussi l'individualisme constituent deux caractéristiques majeures de l'Occident. La légitimité des droits fondamentaux, des droits de l'homme, est retrouvée au sein de la philosophie politique occidentale, trouvant ses sources principales dans l'Antiquité, le judéo-christianisme, ou encore la Renaissance. Il est donc indéniable que les productions littéraires, philosophiques et intellectuelles des autres nations et civilisations ont été omises. [...]

[...] Les droits de l'homme : des questions inhérentes à la personne humaine S'intéresser à la question de l'universalité des droits fondamentaux renvoie à une autre question, elle aussi importante, non plus du point de vue purement historique, mais bien du point de vue de la nature même de la personne, de l'homme tels que proclamés. En fait, pour répondre à cette question, il est tout d'abord utile de relever qu'existent diverses manières d'approcher les valeurs humaines, l'organisation du pouvoir dans les États, voire encore l'entendue et l'autorité, la portée de la démocratie, des règles juridiques et donc du droit en général, dès lors que le mythe et le logos interagissent et s'entrecroisent. [...]

[...] C'est par ailleurs en ce sens que fut créée la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités, du 18 décembre 1992. Enfin, tout l'appareil normatif inhérent au droit de l'homme s'est globalisé et affirmé en faveur d'une interdépendance entre l'homme, en tant qu'individu, et les hommes, en tant que communauté, faisant de la sorte fi de la conception et de la construction purement occidentale. Cette universalité, plus qu'elle a été abandonnée a surtout fait l'objet de nombreux apports de contribution de la part de nombreux nouveaux États, et donc, de cultures différentes, définissant de nouveaux droits, tels que le droit à la décolonisation ou bien encore l'égalité souveraine entre tous les États, peu importe leur taille ou leur puissance effective. [...]

[...] L'universalité des droits fondamentaux Le concept entourant la notion d'universalité des droits fondamentaux, et plus précisément encore celle des droits de l'homme, implique dans la réalité des droits qui s'appliquerait à l'ensemble de l'humanité. Son point d'origine à la fois historique et philosophique réside en fait dans un texte français du XVIIIe siècle, à savoir : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789. C'est ce texte qui a donné lieu et a servi de base à d'autres termes de nature internationale eux-mêmes rédigés et proclamés à l'effet de reconnaître officiellement cette universalité des droits de l'homme. [...]