Aujourd'hui, la quasi totalité des pays du monde a souscrit aux textes fondamentaux sur les droits de l'Homme, du moins les ont ratifiés, mais n'ont pas forcément appliqué les textes.
De grands textes constituent la base de l'édifice des droits de l'Homme. Ils ont été fêtés ces dernières années avec en 1989, le bicentenaire de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, en 1998, le cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 et en 2000, le cinquantenaire de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.
La méconnaissance et le mépris des droits de l'Homme ont conduit aux malheurs de l'humanité : ce constat amène à rechercher une reconnaissance plus précise de ces droits pour permettre l'avènement d'un monde meilleur, finalité de toute société humaine. Cette reconnaissance est le meilleur moyen de lutter contre la tyrannie et l'oppression.
Pour les révolutionnaires, les droits de l'Homme étaient nécessairement universels. Mais cette nécessité était avant tout d'ordre philosophique, même si elle correspondait aussi au rêve d'un avenir meilleur pour l'humanité tout entière.
Aujourd'hui, l'universalité des droits de l'homme est devenue réalité, non pas au sens où ils seraient désormais universellement reconnus et respectés, mais au sens où la revendication des droits de l'homme s'est diffusée à l'ensemble de la planète.
Evidemment, cet avènement d'une reconnaissance universelle a pris beaucoup de temps. Il a fallu une longue maturation pour passer d'une idée de la liberté à une reconnaissance juridiquement organisée, pour passer d'une philosophie des droits de l'Homme à une formulation juridique permettant de les défendre devant les tribunaux pour voir sanctionner concrètement leur violation. Ce passage de la philosophie au droit marque le commencement de l'époque moderne des droits de l'Homme.
L'internationalisation des droits de l'homme (I) est à la fois le signe et le vecteur de leur universalisation. Mais celle-ci oblige en retour à s'interroger sur la signification de l'universalité des droits de l'homme dans un monde marqué par la diversité des cultures (II).
[...] Au contraire, d'autres considèrent que la culture, au moins nationale ne doit pas être laissée de côté, y compris pour les droits de l'Homme. L'un des arguments est alors de considérer que les droits de l'Homme sont une invention de l'Europe(A), dans le cadre du Conseil de l'Europe, donc une philosophie individualiste strictement occidentale véhiculant une certaine conception de l'homme qui vise à s'imposer aux autres philosophies du monde. Les droits de l'Homme : une idéologie occidentale contestée La mondialisation des droits de l'Homme n'est pas, à elle seule, gage d'universalité : encore faut-il que cette diffusion planétaire résulte d'une adhésion partagée et non de l'imposition à l'ensemble du monde d'une conception qui serait en réalité purement occidentale. [...]
[...] La DUDH, formellement, n'est qu'une résolution de l'Assemblée générale : elle exprime l'accord des Etats sur un idéal commun à atteindre par tous les peuples comme l'énonce son préambule, mais elle est dépourvue de caractère obligatoire. On insiste volontiers sur la force morale qui lui est attachée, sur sa valeur de symbole. Mais sa portée ne se limite pas à cette force morale : d'une part parce que certains Etats l'ont incorporée à leur Constitution ; d'autre part parce que ses dispositions ont été presque intégralement reprises dans les deux pactes de 1966[1], aujourd'hui ratifiés par plus de 140 Etats. [...]
[...] De grands textes constituent la base de l'édifice des droits de l'Homme. Ils ont été fêtés ces dernières années avec en 1989, le bicentenaire de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, en 1998, le cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 et en 2000, le cinquantenaire de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. La méconnaissance et le mépris des droits de l'Homme ont conduit aux malheurs de l'humanité : ce constat amène à rechercher une reconnaissance plus précise de ces droits pour permettre l'avènement d'un monde meilleur, finalité de toute société humaine. [...]
[...] Son originalité est de proclamer, outre l'ensemble des droits individuels et collectifs classiques, les droits des peuples (droits des peuples à l'autodétermination, droit au développement, etc.). Cette particularité est étroitement liée à l'expérience historique des pays concernés, qui ont accédé récemment à l'indépendance. Un protocole adopté en 1998 porte création d'une Cour africaine des droits de l'homme et des peuples. Les droits de l'homme à l'épreuve du relativisme culturel L'universalisme des droits de l'Homme peut se heurter à d'autres philosophies et d'autres cultures. Il y a sur ce sujet des avis souvent divergents. [...]
[...] refondue p., coll. Droit fondamental-classiques Taheri (Amir), «Islam et démocratie: un pari impossible?», Politique internationale (Paris), pp. 69-80 Pacte international des droits civils et politiques et Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels Hormis les deux pactes, les autres conventions (Convention de Genève sur les réfugiés de 1951, Convention contre la torture de 1984, etc.) visent soit des atteintes spécifiques aux droits de l'homme, soit des catégories de personnes qui risquent plus que d'autres d'être victimes de discriminations ou d'atteintes à leurs droits fondamentaux. [...]
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