Les termes de "libertés publiques" et de "droits de l'Homme" sont aujourd'hui fréquemment utilisés dans le langage courant. Ils sont très souvent assimilés voir même confondus par certains, qu'ils soient simples citoyens ou même journalistes. Toutefois, ces deux notions sont loin d'être synonymes.
En effet, la notion de "Droit de l'Homme" se distingue en tant que notion philosophique et floue, elle n'a rien de juridique. Ce sont des droits universels que l'Homme possède quelque soit le droit positif en vigueur, quelque soit sont appartenance religieuse ou ethnique, les droits de l'Homme apparaissent dont comme des droits inhérents à la qualité d'être humain.
C'est ainsi que la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (ci-après DDHC) de 1789 les expose en énonçant dès l'article 1er que "tous les Hommes naissent libres et égaux en droit", droits par ailleurs "naturels, inaliénables et sacrés" de l'Homme. Ainsi, quel que soit le régime politique en place, ces droits demeurent.
[...] Or, au fil des années, les libertés publiques ont fait l'objet de nombreuses critiques, de la part de régimes totalitaires, mais aussi par Karl Marx. Karl Marx (1818-1883) était un activiste politique, philosophe et théoricien allemand. Cet homme célèbre pour sa critique du positivisme et sa vision de l'Histoire comme résultat de la lutte des classes, mais surtout à l'origine de ce qu'on appelle le Marxisme, a violemment remis en cause les libertés publiques. En effet, l'idée directrice de sa théorie des libertés résidait dans le fait que l'exercice des libertés n'est pas le même pour tous. [...]
[...] Dans cette monarchie de Droit Divin, l'Homme n'est pas reconnu en tant que tel mais comme serviteur du Roi. C'est pourquoi l'Assemblée Constituante, portée par l'enthousiasme de la prise de la Bastille, décide que la Constitution devra être précédée d'une déclaration des droits. Mounier, membre de cette Assemblée constate en effet : pour qu'une Constitution soit bonne, il faut qu'elle soit fondée sur des droits de l'Homme et qu'elle les protège ? Il faut connaitre les droits que la Justice Naturelle accorde à tous les individus ? [...]
[...] En effet, selon lui, il existe deux types de libertés : les libertés formelles et les libertés réelles. Les libertés qu'il qualifie de formelles sont celles reconnues par l'Etat dans les sociétés libérales et tout particulièrement en France, dans la Déclaration des droits de 1789. Selon Marx, l'Etat alors proclamé au début du 19e siècle se dit représentant de l'ensemble de la Nation, mais dans les faits se trouve être uniquement représentatif de la bourgeoisie qui a réussi à asseoir son pouvoir à travers la Révolution française. [...]
[...] En effet, il constate que la liberté, qui selon la Déclaration est issue du Droit naturel, est en réalité purement juridique. L'article 1er de la Déclaration pose en effet le principe d'une liberté absolue. Or, l'article révèle la relativité en affirmant que la loi fixe les bornes restrictives des libertés. Marx reprend ce paradoxe dans La question Juive en affirmant que les limites dans lesquelles chacun peut se mouvoir sans préjudice pour autrui sont fixées par la loi, comme les limites de deux champs le sont par le piquet d'une clôture. [...]
[...] En opposition à ces libertés formelles, Marx qualifie de libertés réelles les seules libertés effectivement applicables pour tous. Ce sont ces dernières qu'il souhaite voir mises en œuvre pour permettre le commencement de la réalisation de la personne La nécessité d'une société sans classe A la place des libertés formelles, Marx souhaiterait ainsi instaurer des libertés réelles, celles dont le citoyen bénéficierait effectivement. Or, il apparait selon lui que cet objectif ne peut être atteint que par la mise en place d'une société sans classe où les relations propriétaires seraient supprimées au bénéfice des relations humaines. [...]
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