On se souvient, il y a quelques années, d'un grand débat au sujet des signes ostentatoires dans les lieux publics, notamment avec la question du port du voile. On se demandait alors s'il fallait autoriser ce genre de signe, sachant que nous sommes dans une République laïque. En effet, un signe ostentatoire, d'un point de vue religieux, est un « objet » révélant une religion : par exemple, une croix pour un catholique ou une étoile de David pour un juif.
Ainsi, pouvant être interprétés comme une sorte de « provocation », une loi a été instaurée, interdisant les signes religieux portés publiquement. Récemment, en Angleterre, une jeune professeure musulmane a été licenciée, car elle refusait d'ôter son voile en classe. D'après cet exemple, on en déduit que le droit, norme de régulation permettant la concorde et de surcroît l'harmonie sociale, peut aller à l'encontre de la religion, norme de régulation offrant une vision bénéfique du monde à un individu ou une communauté.
Avec le licenciement présenté précédemment, on note la force juridique d'une loi entraînant inévitablement une sanction en cas de non-respect. Le droit peut donc être un frein à la religion. Mais, qu'en est-il de la religion par rapport au droit ? En effet, la religion peut aussi être un frein au droit.
Il est intéressant de s'interroger sur une question essentielle à propos du droit et de la religion, à savoir dans quelle mesure doit-on relativiser les interactions entre le droit et la religion ?
[...] Enfin, toujours dans le domaine de l'apparence, on peut assimiler des lois à des commandements religieux. Un des articles du Code pénal déclare que tu ne tueras pas cela fait penser à un des Dix Commandements, faisant référence à la religion tu ne tueras pas ton prochain La religion et le droit peuvent avoir des convergences grâce à leur apparence stricte. Cependant, une autre idée permet de les rapprocher davantage, l'influence de la religion sur le droit. B. L'influence de la religion sur le droit Jusqu'en 1905, l'Etat et l'Eglise étaient confondus. [...]
[...] Nous avons donc remarqué que la finalité et la sanction pour le droit et la religion étaient distinctes. On peut s'apercevoir aussi qu'il arrive que le droit reste indifférent face à la religion. B. Indifférence du droit face à la religion Avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, le droit canon n'est plus imposé à l'ensemble de la société, il ne représente que le droit de l'Eglise. Il peut être considéré comme une règle morale. Le droit et la religion sont donc séparés. [...]
[...] En effet, les règles de droit se pliaient sur les règles religieuses chrétiennes. On parle de droit canon pour désigner le droit de l'Eglise. Nous avons vu précédemment un exemple concret. Durant cette période, plusieurs actes étaient interdits lorsqu'ils ne relevaient pas de la morale. La morale peut être définie comme la science des comportements vertueux, autrement dit, comme une norme de régulation qui vise au perfectionnement de l'individu. Ainsi, les emprunts à taux d'intérêt étaient interdits car l'individu devait gagner de l'argent par ses propres moyens. [...]
[...] Autrement dit, le droit a pour finalité la concorde et l'harmonie sociale et s'il n'est pas respecté, il existe une sanction de nature étatique. On peut tout de même préciser que toutes les règles de droit ne viennent pas de l'autorité publique (les coutumes) et que toutes les règles de droit ne sont pas sanctionnées (obligations naturelles). L'accès à la vérité et le paradis sont les deux finalités essentielles de la religion. En croyant à une force supérieure, soit Dieu, les croyants parviennent à accéder à la vérité. [...]
[...] I Droit et religion, deux notions étroitement liées On peut penser que le droit et la religion sont deux notions à caractère semblable du fait d'une certaine ressemblance au niveau de l'apparence et surtout, de l'influence de la religion sur le droit A. Une apparence semblable Tout d'abord, d'après leur définition, le droit et la religion sont tous deux des normes de régulation. En effet, le droit a pour outil la loi soit une règle qui régit les comportements des individus pour vivre en société. La loi a un caractère général, obligatoire et impersonnel. [...]
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