Générations de droits de l'homme
La problématique des droits de l'homme est au cœur des débats politiques (avec un engouement pour la diplomatie des droits de l'homme) et juridiques (avec l'apparition de nouvelles générations de droits de l'homme depuis une vingtaine d'années).
Les droits de l'homme expriment la reconnaissance de la dignité inaliénable de la personne humaine.
Les droits sont intemporels, mais on peut faire une histoire de leur reconnaissance. On a l'impression d'aller vers une inflation des droits de l'homme, mais il n'en est rien.
Il n'existe pas de hiérarchie entre les différentes générations de droits de l'homme. La distinction en génération de droits de l'homme est critiquée, car elle repose sur des aléas historiques ou politiques. Beaucoup mettent en avant le principe d'indivisibilité des droits, considérant qu'il n'y a pas de différences entre eux et qu'on ne peut nier les uns sans mettre en péril les autres.
[...] A quoi correspondent les différentes générations de droits de l'homme ? La problématique des droits de l'homme est au cœur des débats politiques (avec un engouement pour la diplomatie des droits de l'homme) et juridiques (avec l'apparition de nouvelles générations de droits de l'homme depuis une vingtaine d'années). Les droits de l'homme expriment la reconnaissance de la dignité inaliénable de la personne humaine. Les droits sont intemporels, mais on peut faire une histoire de leur reconnaissance. On a l'impression d'aller vers une inflation des droits de l'homme, mais il n'en est rien. [...]
[...] C'est une affaire d'État entre eux. Et tout le monde aura compris qu'il s'agit des devoirs que les Etats du Nord (les riches, les puissants, les Occidentaux) ont à se reconnaître à l'égard des Etats du Sud (les pauvres, les exploités, les pollués malgré eux). Les pays les plus développés, et par priorité les tout-puissants États-Unis sont peu respectueux de ces droits. Au nom de ces droits, le reste du monde peut se révolter, organiser sa résistance à l'oppression comme jadis les révolutionnaires étaient légitimés à se soulever contre les despotes. [...]
[...] Problématique : comment les hommes ont développé un droit qui encadre leur vie ? Plus subtilement, comment ce droit, sous l'influence de la mondialisation, est passé du cadre nation (1ère et 2ème générations) au cadre international (nouvelles générations) ? Plan : nous analyserons ces différentes générations de droits de l'homme chronologiquement, à savoir l'apparition d'une première d'une deuxième puis d'une troisième génération, plus critiquée (III). Première génération, apparition de l'idée de droits de l'homme La première génération des droits de l'homme est née de la philosophie du droit des gens introduite au 17ème siècle par Grotius et Pufendorf. [...]
[...] Elle correspond à la naissance de l'Etat-Providence. La Déclaration des Droits de l'Homme révisée par l'ONU énumère un certain nombre de droits que la société doit garantir à l'individu : droit au travail, droit à l'éducation, droit à la santé notamment. Ce sont des droits à alors que les précédents étaient des droits de : en d'autres termes, l'individu n'est plus l'acteur de son propre destin, il est un créancier de la société qui assure son destin. Certes travail, santé, éducation, logement, retraite, etc. [...]
[...] III- Une troisième génération de droits de l'homme critiquée Vient enfin ce que les spécialistes appellent la troisième génération des droits de l'homme. Toujours en discussion depuis cinquante ans, elle n'a pas encore été déclarée ni adoptée, mais elle est dans l'air du temps. Elle a la particularité de ne plus concerner les individus mais les peuples : ce sont des droits de l'homme collectifs. On évoquera notamment le droit au développement, le droit au commerce équitable, le droit à l'environnement. Ces nouveaux droits représentent des obligations que certains gouvernements doivent s'engager à respecter vis-à-vis d'autres. [...]
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