Si la notion de dignité humaine est théorisée à l'époque des Lumières par le philosophe allemand Emmanuel Kant, ce n'est qu'après 1945 et en réaction au nazisme que la société internationale a jugé nécessaire d'affirmer et de garantir le principe. La personne humaine est une fin en soi, elle se doit donc d'être traitée comme un être humain et non comme une chose.
La notion de dignité humaine est un concept avant tout philosophique. De ce fait, son sens est extrêmement vague et imprécis. La protection juridique de la dignité humaine est la protection de l'ensemble des droits de l'humanité. L'imprécision du principe soulève différents obstacles. À quels obstacles se heurtent la protection juridique du respect de la dignité humaine ?
[...] Le principe est donc ancré dans le droit positif. Cependant, le respect de la dignité humaine s'apparente plus à une sorte de repère plutôt qu'à un principe précis. Il permet de définir la personne physique, par opposition à la personne morale. Le manque de précision et de définition laisse une place importante à l'interprétation. Son ambiguïté conforte la préférence pour le terme de repère. l'ambiguïté du repère La précision manque, quelle définition donner au respect de la dignité humaine ? [...]
[...] L'individu ne dispose pas de propres corps comme il l'entendrait. La dignité humaine délimite le champ de liberté. La jurisprudence illustre les propos. Déjà en 1913, la cour d'appel de Lyon condamnait le préjudice provoqué par une opération de chirurgie esthétique. Le Conseil d'Etat dans un arrêt de 1995 interdisait le lancer de nains estimant que la pratique s'apparentait à traiter l'être humain comme une chose. [...]
[...] II- La difficile conciliation entre protection et liberté La protection juridique du respect de la dignité humaine est désormais possible dès lors que la sphère du respect de la dignité humaine est connue. La protection juridique engage d'une part la protection de l'individu contre autrui et d'autre part la protection de l'individu contre lui-même la protection de l'individu contre autrui Encore une fois, le droit est nécessaire parce que l'homme vit en société. La paix sociale est garantie par le droit. [...]
[...] Le respect de la dignité humaine est donc avant tout une protection. Une protection de l'individu contre les abus des autres. Elle restreint d'une certaine façon la liberté des autres et préserve la liberté de chacun. Si la protection juridique du respect de la dignité humaine assure la protection de l'individu contre autrui, il ne faudrait pas omettre de penser qu'elle assure aussi la protection de l'individu contre lui-même. la protection de l'individu contre sa propre liberté La dignité humaine, dans cette perception, est détachée de l'individu, elle est au-dessus de lui, puisqu'en effet même si l'individu pourra la faire valoir devant les juridictions, il ne peut décider de l'aliéner. [...]
[...] A quels obstacles se heurte la protection juridique du respect de la dignité humaine ? Il semblerait, dans un premier temps, que la protection juridique du respect de la dignité humaine s'attache à protéger l'ensemble des droits de l'humanité et qu'enfin elle tente avec difficulté de concilier protection et liberté (II). La protection de l'ensemble des droits de l'humanité La notion de dignité humaine est un concept avant tout philosophique. De ce fait, son sens est extrêmement vague et imprécis. [...]
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