La prise en compte de l'intérêt du citoyen dans la décision publique passe par l'estimation des préférences individuelles face à différents choix collectifs. Pour décider, il faut anticiper, programmer mais surtout faire des choix aussi bien sur la forme que sur le fond.
L'Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une collectivité, à l'intérieur d'un territoire donné qui exerce sa souveraineté. C'est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine. Il exerce son pouvoir par le biais d'un pouvoir politique appelé gouvernement. L'Etat dispose d'un certain nombre de monopoles comme l'utilisation légitimée de la contrainte physique pour faire respecter la loi.
La rationalité instrumentale se définit comme étant une méthode qui permet d'ajuster les moyens par rapport aux fins, et de minimiser les coûts par rapport aux avantages.
[...] Il n'est pas dit que la rationalité instrumentale suffise à faire entrevoir clairement quel sera le choix le plus efficace. L'action politique est dès lors subordonnée à des présupposés théoriques, voire partisans. Ainsi, ce qu'il s'agit de maximiser ou d'optimiser, ce n'est plus une différence entre coûts et avantages mais la force d'un système d'arguments, autrement dit la rationalité instrumentale s'avère tributaire en cas de conflit politique d'une rationalité cognitive La limite du concept de rationalité instrumentale est atteinte car elle ne suffit pas à indiquer les priorités. [...]
[...] Finalement la décision c'est l'expression de rationalités multiples, ce n'est pas seulement celle du décideur, mais sa rencontre avec d'autres. La décision est un marchandage dans la mesure où elle est le résultat d'institutions séparées mais qui partagent le pouvoir. C'est un flux continu de décision. On est donc dans une politique de compromis permanent entre plusieurs acteurs et plusieurs rationalités. Conclusion Au regard de tout ce qui précède, et face à ces nouveaux concepts qui remettent en cause le monopole de la rationalité instrumentale dans l'action politique au moment de conclure, il convient de rappeler que la rationalité instrumentale a pour postulat de base une conscience claire des fins à accomplir et une connaissance exacte des moyens à mettre en œuvre. [...]
[...] C'est donc dire que l'action politique a dépassé la rationalité instrumentale par une considération éthique, mais toujours pratique, non contemplative, sur ses fins et ses moyens. Aristote apprend donc à penser l'éthique comme corrélat (et non plus comme antinomie) de la rationalité instrumentale, et Weber permet de comprendre qu'elle était encadrée en amont par une éthique de la conviction et en aval par une éthique de la responsabilité L'exemple le plus visible de la limite de la rationalité instrumentale est la crise des missiles de Cuba en 1962. [...]
[...] Ce problème des stratégies mène donc à la question du conflit des préférences qui fait comprendre que la rationalité instrumentale ne délimitait pas les fins à accomplir mais les présupposait, au nom de théories cognitives, ou de principes. En abordant le problème des principes, et de l'éthique, ou celui des relations internationales, d'autres formes de rationalité on pu être cernées et elles aussi peuvent rendre compte de l'action politique, mais toujours comme corrélats nécessaires à l'efficacité de la méthode instrumentale. [...]
[...] en conclut que l'approche de la décision par les relations internationales, y compris les décisions qu'on considère comme souveraines, ne sont donc : - Ni le fait d'un seul homme (l'homme d'État) qui est personnifié sur la scène internationale, - Ni le fait d'un seul homme qui représenterait de manière unitaire l'État - Ni le fait d'un seul homme dont la décision rationnelle montrerait une intentionnalité dans sa décision. On est bien loin des considérations purement économiques qui sont le fait de la rationalité instrumentale. La vraie rationalité de l'action politique doit donc s'attacher non seulement selon la définition stricte de la rationalité instrumentale, à soupeser les moyens par rapport aux fins, mais aussi les fins par rapport aux effets (selon une rationalité de la responsabilité) et les fins par rapport à d'autres fins (selon une rationalité de la conviction). Ainsi, une décision est une fédération d'intérêts multiples. [...]
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