Au lendemain de la fin de l'Ancien Régime, à l'aube de la proclamation des droits imprescriptibles, le juge était perçu comme une potentielle menace pour les libertés. En effet le « gouvernement des juges » était la crainte toute particulière des penseurs de l'époque, ainsi dans l'esprit révolutionnaire il fallait limiter au possible l'action de « la bouche de la loi ». Cette limitation ne s'est pas fait attendre, et, par référence aux Parlements d'Ancien Régime qui ont laissé un mauvais souvenir en terme de libertés, les lois des 16 et 24 août ont interdit au juge judiciaire « de troubler en quelque manière que ce soit les opérations des corps administratifs ». Quant au juge administratif les souvenirs de son parcours n'ont pas laissé de meilleurs souvenirs, d'ailleurs à ce sujet Tocqueville disait que « le Conseil d'Etat menace trop nos libertés ».
Seulement, peu à peu, la pratique du juge judiciaire et du juge administratif a infondée les craintes dont ils étaient sujets, leurs efficacité a élargie et définit leur place au sein de l'idée de justice dans l'Etat de droit et désormais ils n'apparaissent plus comme de simples exécutants de la loi, ils sont considérés comme de véritables protecteurs des libertés fondamentales. Ainsi s'est construit en France un solide « rempart » autour des libertés fondamentales. Ce rempart a été renforcé avec l'apparition assez tardive du Conseil Constitutionnel. Ces trois protecteurs juridictionnels ne sont pas les seuls, le juge européen et international a aussi un rôle de protection des libertés fondamentales.
[...] En effet, le gouvernement des juges était la crainte toute particulière des penseurs de l'époque, ainsi dans l'esprit révolutionnaire il fallait limiter au possible l'action de la bouche de la loi Cette limitation ne s'est pas fait attendre, et, par référence aux Parlements d'Ancien Régime qui ont laissé un mauvais souvenir en terme de libertés, les lois des 16 et 24 août ont interdit au juge judiciaire de troubler en quelque manière que ce soit les opérations des corps administratifs Quant au juge administratif, les souvenirs de son parcours n'ont pas laissé de meilleurs souvenirs, d'ailleurs à ce sujet Tocqueville disait que le Conseil d'Etat menace trop nos libertés Seulement, peu à peu, la pratique du juge judiciaire et du juge administratif a infondée les craintes dont ils étaient sujets, leurs efficacité a élargie et définit leur place au sein de l'idée de justice dans l'Etat de droit et désormais ils n'apparaissent plus comme de simples exécutants de la loi, ils sont considérés comme de véritables protecteurs des libertés fondamentales. Ainsi s'est construit en France un solide rempart autour des libertés fondamentales. Ce rempart a été renforcé avec l'apparition assez tardive du Conseil Constitutionnel. Ces trois protecteurs juridictionnels ne sont pas les seuls, le juge européen et international a aussi un rôle de protection des libertés fondamentales. Quelle place détient le juge dans la protection des droits fondamentaux et comment assure-t-il ce rôle de protecteur ? [...]
[...] Le juge veille à contrôler le respect des dispositions de la convention et cela est particulièrement visible en ce qui s'agit du recours interétatique. En effet l'article 33 de la convention dispose que Toute Haute partie contractante peut saisir la Cour de tout manquement aux dispositions de la Convention et de ses protocoles qu'elle croira pouvoir imputer à une autre partie Haute Partie contractante Autrement dit au seul nom du respect des droits garantis par la Convention (européenne des droits de l'Homme) un Etat peut saisir le juge européen contre un autre Etat (parti à la convention). [...]
[...] Le juge constitutionnel procède donc parfois à une redéfinition des libertés fondamentales toujours dans le but de les renforcer. Ce n'est pas un simple juge qui se contente de faire respecter les principes, non seulement il les consacre c'est-à-dire qui leur donne un poids juridique important et par conséquent leur confère une respectabilité plus importante, mais il procède aussi à leur réactualisation et veille à ce que le pouvoir législatif ne transgresse pas ces principes. C'est un rôle de protecteur des libertés presque créateur en tout cas surement très actif, en témoigne sa jurisprudence considérée comme une charte constitutionnelle des libertés. [...]
[...] Il défend la liberté de réunion et de manifestation, en réalité le juge administratif est considéré comme étant le protecteur des libertés publiques De cette manière, son action se combine et s'ajoute à celle du juge judiciaire assurant à l'individu la protection de ses droits fondamentaux. D'ailleurs dans une décision du Conseil d'Etat du 3 décembre 1999, le juge a vérifié l'application de la Convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. Ces juges ne sont pas les seuls, l'action du juge constitutionnel est aussi essentielle dans la protection des droits fondamentaux. Le rôle de juge constitutionnel au travers de son contrôle des lois et de ses consécrations Le Conseil constitutionnel est l'autre gardien des droits fondamentaux. [...]
[...] Ici le juge judiciaire a un moyen pour accomplir son rôle de protection des libertés fondamentales. Quelles sont les libertés fondamentales qu'il protège ? Il s'agit de la liberté d'aller et venir y compris hors du territoire national, (arrêt Bonnet de 1984), et de la liberté d'expression et de communication. Quant aux textes juridiques, à savoir l'article 66 de la Constitution et l'article 136 du code de procédure pénale, ils donnent un champ de compétence très large à l'autorité judiciaire gardienne des libertés intervenant . [...]
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