La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 pose en trente articles "l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives."
On peut alors se demander si les droits du citoyen s'y opposent ou s'en inspirent.
Les droits de l'homme peuvent-ils être considérés indépendamment de ceux du citoyen ? Quelle différence existe-t-il entre l'homme et le citoyen ? Peuvent-ils avoir des revendications différentes ? L' homme existe-t-il en dehors d'une société ? Peut-on imaginer que tandis que les droits de l'homme tendent à être universels, ceux du citoyen puissent être relatifs à une société ?
[...] Peut-on donc être un homme sans être citoyen ? Doit-on renoncer à la citoyenneté pour être un homme ? Être un homme c'est être un être moral, un sujet pensant doué de raison, c'est être conscient de son individualité, c'est se reconnaître une dignité, des droits naturels, ceux de liberté, de religion, d'égalité. Être un citoyen, c'est appartenir à une société, c'est pouvoir revendiquer légalement des droits qui doivent être protégés par l'État. En effet, il semble pertinent de s'interroger d'abord à propos d'une possible distinction entre l'homme et le citoyen, si pour d'aucuns l'homme ne peut exister sans une société, pour d'autre il est universalisable et transcende les multiples cultures et États. [...]
[...] La légitimité d'un État repose sur un contrat assurant à l'homme, qui a renoncé à ses droits naturels, que son statut moral sera respecté et protégé, il n'a d'ailleurs pas réellement renoncé à ses droits naturels, il a plutôt accepté qu'il n'était pas le seul à en avoir. Il a donc dépassé son égoïté pour s'intégrer à une organisation collective. Il semble alors obligatoire de prendre en compte les droits de l'homme pour écrire ceux du citoyen. Le citoyen n'attend pas de l'État qu'il lui ôte ses droits les plus légitimes, mais qu'il les préserve et qu'il en fasse des droits positifs. [...]
[...] Peut-on concevoir les droits de l'homme indépendamment de ceux du citoyen ? La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 pose en trente articles [ . ] l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives [ . [...]
[...] Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.» Si les droits de l'homme tendent en effet à une fin humaniste et idéale, ils sont une preuve de la grandeur humaine, l'incarnation de ce que devrait être le but de tout homme. Les droits du citoyen peuvent être envisagés indépendamment de ceux des hommes, mais il semble assez peu satisfaisant de considérer l'homme en dehors de sa citoyenneté et le citoyen en dehors de son humanité. Leurs droits respectifs sont intimement liés, ce qui apparaît comme la solution la plus légitime. [...]
[...] Les droits de l'homme ne semblent être alors qu'un idéal hors de portée, une chimère qui n'a aucune consistance dans le monde où l'on vit et qui doit donc rester dans le monde des idées. Il n'existe concrètement pas de droits inaliénables, universels qui dépassent le droit positif instauré dans les sociétés. Par là il est facile de concevoir les droits de l'homme indépendamment de ceux du citoyen puisque l'homme n'a de droit que lorsqu'il fait parti d'une culture, d'une société. Un homme sans société aurait des droits métaphysiques dus à sa condition d'homme, mais ne pourrait pas les utiliser puisqu'ils ne seraient pas reconnus. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture