Terrorisme, État d'urgence, libertés publiques, dérives, impacts sociaux, France, ordre public, Robert Badinter, attentats du 11 septembre 2001, mesures de lutte contre le terrorisme en France, organisation politique, article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, tranquillité publique, sécurité publique, salubrité publique, constitution de 1958, attentats du 13 novembre 2015, État français, attentats de Charlie Hebdo, Conseil constitutionnel, décision du 12 juillet 1979, loi de 1955, calamité publique
« Utiliser contre les terroristes la peine de mort, c'est, pour une démocratie, faire siennes les valeurs de ces derniers ». C'est en ces termes que R?bert Badinter - homme politique français connu pour son combat contre la peine de mort, dont il obtient l'abolition en France le 9 octobre 1981 - parle des mesures qui pourraient être adoptées pour lutter contre le terrorisme. Il souligne ainsi que même pour lutter contre le terrorisme, certaines dispositions ne peuvent être prises, s?us peine de voir un État de droit aller à l'encontre de ses valeurs. La question sous-jacente est : une démocratie peut-elle lutter contre le terrorisme sans se renier ?
Le terrorisme est une réalité ancienne. Localisé aux débuts, il est devenu un phénomène planétaire, à tel point qu'il est désormais question « d'hyper terrorisme » pour désigner son ampleur démesurée. Le monde a pris conscience après les attentats du 11 septembre 2001 que le terrorisme représentait un grand danger. Le terrorisme est une agression contre les valeurs essentielles de la démocratie et une remise en cause profonde du droit à la vie de chaque individu. Aujourd'hui, la lutte contre le terrorisme est devenue une priorité pour le gouvernement et de nombreux États ont décidé de s'engager dans la lutte contre le terrorisme international.
Par conséquent, et suite à la vague de terrorisme qu'a connu la France ces dernières années, il semble très pertinent d'étudier les mesures de lutte contre le terrorisme en France ainsi que leurs impacts sociaux, notamment du fait de l'instauration de l'état d'urgence en France suite aux attentats de novembre 2015 et à sa prorogation depuis plusieurs mois. Mais également du fait du plan de lutte contre la radicalisation et le terrorisme - comprenant 80 mesures - présenté par le gouvernement le 9 mai 2016.
[...] h., n° • QUINART Emilien, « Cοnseiller l'État sur l'état d'urgence : entre légalité et oppοrtunité », AJDA mars 2016, p Article de presse • Jean-Baptiste Jacquin, « Le Cοnseil d'État suspend une nοuvelle assignatiοn à résidence », www.lemοnde.fr, 10 février 2016, cοnsulté le 11 avril 2017 • Jean-Baptiste Jacquin, « État d'urgence: les perquisitiοns illégales du préfet de l'Isère », sur delinquance.blοg.lemοnde.fr, cοnsulté le 11 avril 2017 Divers • Rappοrt du Cοnseil de l'Eurοpe, Les drοits de l'Hοmme et la lutte cοntre le terrοrisme • Pierre Rοpert, « Cοmment l'état d'urgence est né en 1955 », France Culture, 14 nοvembre 2015, La Fabrique de l'histοire du 16 nοvembre 2015 Lοrs de l'instauratiοn de l'état d'urgence en 2003, des cοuvre-feux avaient été instauré dans certaines villes et pas dans d'autres, ainsi une distinctiοn s'οpère entre les샠趠赪橪샠跠䳠Àᔺ捨㥮ᘀ嵨蹸 citοyens qui n'a en temps nοrmal pas lieu d'être et de cette distinctiοn décοule une différence dans leurs drοits. Lοrs de l'instauratiοn de l'état d'urgence en 2015, il a d'abοrd été instauré sur le territοire métrοpolitain et la Cοrse, puis a ensuite été étendu aux territοires d'οutre-mer. [...]
[...] Il s'agit d'une notion juridique complexe à définir, mais grâce aux différentes décisions du Conseil constitutionnel, il est aujourd'hui possible de déterminer ce que recouvre cette notion, l'ordre public comprend : « le bon ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique ». Cette notion découle ainsi d'une construction jurisprudentielle, le Conseil constitutionnel lui a d'ailleurs attribué le statut d'objectif à valeur constitutionnelle. C'est suite à la crise en Algérie que l'état d'urgence a été instauré pour la première fois en France. Il est créé par la loi du 3 avril 1955, et cette loi n'a pas été abrogée par la Constitution du 4 octobre 1958. [...]
[...] De plus, la loi de 1955 utilise des notions très vagues lorsqu'elle définit les cas dans lesquels l'état d'urgence pourra être mis en œuvre. Il est question « d'atteintes graves à l'ordre public » ou encore « d'évènements présentant le caractère de calamité publique ». Ces notions imprécises peuvent amener un flou juridique et donc des dérives. En conséquence, même si l'état d'urgence est un état qui a vacation à être provisoire, il peut gravement nuire aux libertés publiques, c'est pourquoi il appartient aux institutions et aux citoyens de demeurer vigilants. [...]
[...] L'état d'urgence met également à mal la liberté de réunion, la loi de 1955 dispose que « peuvent être également interdites [ ] les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ». Cela permet au gouvernement de limiter les rassemblements ou de les circonscrire à un seul endroit. Et aussi surprenant que cela soit, l'état d'urgence permet aussi de limiter la liberté de la presse, la loi affirme ainsi que les « autorités [peuvent] prendre tûtes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature ainsi que celui des émissions radiophoniques, des projections cinématographiques et des représentations théâtrales ». [...]
[...] Il souligne ainsi que même pour lutter contre le terrorisme, certaines dispositions ne peuvent être prises, sοus peine de voir un État de droit aller à l'encontre de ses valeurs. La question sous-jacente est : une démocratie peut-elle lutter contre le terrorisme sans se renier ? Le terrorisme est une réalité ancienne. Localisé aux débuts, il est devenu un phénomène planétaire, à tel point qu'il est désormais question « d'hyper terrorisme » pour désigner son ampleur démesurée. Le monde a pris conscience après les attentats du 11 septembre 2001 que le terrorisme représentait un grand danger. [...]
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