Une nouvelle date est à inscrire dans les manuels scolaires d'histoire. Le 11 février 2011, H. Moubarak, anciennement président d'Égypte, démissionne sous la contrainte de son propre peuple. On a souvent estimé que la démocratie n'était bonne que pour les peuples occidentaux. Toutefois, on oublia bien souvent que le combat pour la liberté, lui, est universel. Tout peuple a le droit (voire le devoir selon La Boétie) de défendre sa liberté et de revendiquer, manifester ou encore se révolter pour le maintien de cette liberté. Le régime de Moubarak pesait énormément sur la liberté des individus, notamment par le biais des lois qu'il imposait. Ceci étant, qu'est-ce qui fait qu'en France par exemple, les lois ne suscitent pas de telles révoltes (même si elles peuvent susciter des revendications) et qu'une fois passée la mer méditerranée, les lois deviennent trop pesantes et sont contestées au nom de la sauvegarde de la liberté ? La loi n'est-elle que synonyme de perte de liberté pour un peuple qui la suit ?
[...] Dite autrement, la loi ne doit-elle pas, à un moment donné, nécessairement baisser la liberté de l'individu ? Dans le contexte de nos Etats modernes, la conciliation entre loi et liberté est-elle devenue plus, ou moins accessible ? Pour le savoir, nous étudierons dans un premier temps le Léviathan de Hobbes avant de nous intéresser au Contrat Social de J.J. Rousseau. Ensuite, nous nous appuierons essentiellement sur le modèle proposé par J.J Rousseau pour s'apercevoir que l'équilibre entre liberté et lois est extrêmement instable, mais possible. [...]
[...] Aussi, il est possible que nous nous trompions de cible. Les Grecs n'avaient aucune notion de ce que sont ces droits fondamentaux. Ils n'étaient pas forcément moins libres que nous (hormis, bien évidemment les esclaves). Alors, les lois devraient peut-être se réorienter vers des choses moins abstraites où le consensus serait plus facile à émettre afin de maximiser les profits des individus. [...]
[...] Par définition, l'instrument désigne tout outil, machine qui sert à exécuter quelque chose. Ainsi, l'Etat comme réalisation de la volonté humaine doit, pour légitimer son existence, trouver une utilité, sinon, pourquoi les hommes auraient-ils voulu le créer ? Hobbes apporte une première réponse dans Le Léviathan. La notion d'Etat moderne apparaît dans les théories politiques du XVIIème siècle. A fin d'expliquer la constitution de l'Etat moderne, on part d'un état de nature fictif où il n'y a ni loi, ni autorité. [...]
[...] Selon lui, tout homme est naturellement libre à partir de l'âge de raison. Personne n'a plus autorité sur celui qui a atteint cet âge. La liberté pour Rousseau est donc une qualité de l'homme. Y renoncer serait renoncer à être un homme. Elle ne peut être aliénée. Or, la création d'un Etat suppose l'aliénation de cette liberté. Comment l'expliquer ? Comment expliquer la création d'une autorité, d'une hiérarchisation entre les hommes jugés selon Rousseau comme tous égaux ? Pour contrer ce paradoxe, l'auteur propose un contrat qui profiterait à tous. [...]
[...] Ici, le consensus créé dans l'espace public est la base de négociations infinies. La démocratie est le régime du doute : on doute pour progresser. Le dogme n'y a pas sa place, à l'inverse des totalitarismes. De plus, la vie politique a souvent affaire à des valeurs où même le consensus est difficilement réalisable. C'est justement le cas des droits fondamentaux où la discussion est illimitée. Les lois portant sur les droits fondamentaux seront donc nécessairement des lois liberticides pour certains et libératrices pour d'autres. [...]
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