Liberté des médias, garantie, entrave, liberté de la presse, article 11 de la DDHC, article 19 de la DUDH, article 10 de la CESDH, loi du 29 juillet 1881, loi du 23 octobre 1984, ordonnance du 26 août 1944, CSA Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, loi du 17 janvier 1989, loi du 30 septembre 1986, arrêt Handyside, censure, loi du 30 juillet 2018, mediabashing, affaire Benalla
"Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et ne saurait être limitée sans être perdue". Cette citation de Thomas Jefferson met en exergue deux réalités indéniables, d'une part l'absolue nécessité de la liberté des médias dans un État démocratique, d'autre part la vaine ambition tendant à la restreindre sans l'entraver. Cette liberté est indispensable au regard du rôle essentiel que jouent les médias dans notre société, seul véritable moyen d'informer le public sur toutes les thématiques intéressant le monde dans sa globalité. Son influence est si grande que la presse est parfois qualifiée de "quatrième pouvoir", au côté des trois pouvoirs classiques (législatif, exécutif et judiciaire).
[...] En 2005 notamment, ce même hebdomadaire perdait son combat, quant au dessin de Charb représentant le ministre de la Fonction publique de l'époque, Renaud Dutreuil, en uniforme nazi. Le TGI de Paris a condamné le directeur de publication et le dessinateur pour « injures » considérant que les limites de la liberté d'expression, même satirique, avaient été dépassées. Ainsi, l'appréciation de la violation ou non, d'un droit fondamental par les médias s'apprécie au cas par cas. À l'échelle européenne, la CEDH veille elle aussi au respect des libertés fondamentales, souvent saisie après épuisement des voies de recours internes. [...]
[...] Limites qui seront par ailleurs réaffirmées par la loi du 30 septembre 1986 en son article 1er. En 1982, la loi du 29 juillet proclame la liberté de la communication audiovisuelle, et signe la fin du monopole d'État en matière de radio et de télévision. Le 11 octobre 1984, le Conseil constitutionnel reconnaît la condition du pluralisme comme étant un objectif à valeur constitutionnelle, protégeant l'indépendance de la presse. S'ensuit la proclamation de la loi du 23 octobre 1984, dite « anti-Hersant », limitant la concentration des médias en s'inspirant de l'esprit de l'ordonnance du 26 août 1944 qui œuvrait déjà en ce sens. [...]
[...] La liberté d'expression, et donc la liberté des médias, n'y fait pas exceptions. En ce sens, les débats et discussions concernant le journal Charlie Hebdo à la suite des attentats sont un exemple parlant, puisqu'il a été question de savoir si la liberté d'expression du célèbre hebdomadaire satirique devait être limitée, sinon contrôlée. Si les défenseurs des libertés prônaient un droit à l'expression sans limites aucune, de l'autre côté du ring, les détracteurs du journal estimaient que cette liberté outrepassait de loin la mission conférée à la presse. [...]
[...] Le mediabashing menaçant la liberté de la presse et la démocratie Une menace d'un nouveau genre pèse sur la liberté de la presse : le mediabashing. Il s'agit de la remise en question croissante du travail fourni par les médias, et notamment par le biais de fortes critiques émises par certains membres du corps politique tels que Marine Lepen ou Jean Luc Mélenchon. Ces derniers condamnent une forme d'acharnement médiatique, remettant en doute la neutralité des professionnels, et incitant l'opinion publique à se méfier de l'institution en général. [...]
[...] Ainsi, la liberté des médias n'est pas totale, mais bien restreinte par d'autres libertés de nature équivalente. Dans le cadre de son activité, il peut adresser, en cas de manquement, des lettres, courriers de mise en garde aux éditeurs et distributeurs pour qu'ils se conforment à leurs obligations. Il peut par la suite mettre en demeure les éditeurs et prononcer des sanctions. Ces sanctions peuvent être pécuniaires et c'est souvent celles qui sont le plus redoutées par les médias. En ce sens, trois exemples peuvent être cités. [...]
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