Le fondateur du journal Le Monde estimait qu' « on n'a pas le droit de dire n'importe quoi, n'importe où, n'importe quand et n'importe comment parce qu'il peut y avoir des conséquences ». Dès lors, il est aisé de comprendre qu'en dépit de la faculté de s'exprimer, la liberté de tout dire n'existe pas.
Considérée par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme comme « la pierre angulaire des principes de la démocratie et des droits de l'homme protégée par la Convention », la liberté d'expression est perçue comme « une liberté fondamentale d'autant plus précieuse que son existence est l'une des garanties essentielles du respect des autres droits et libertés de la souveraineté nationale » (décision du Conseil Constitutionnel des 10 et 11 octobre 1984).
Cette liberté est constituée de plusieurs corollaires dont la liberté d'opinion, la liberté de conscience, la liberté de la presse, ou encore celle de l'information. Elle offre la possibilité à chacun, de pouvoir librement penser, s'exprimer, diffuser son opinion. Néanmoins, une question essentielle se pose : peut-on tout dire, tout écrire sur nous comme sur autrui ?
[...] La Cour rappelle que la Princesse aurait pu bénéficier d'une espérance légitime de protection et de respect de sa vie privée. Elle rappelle que dans certains cas, la diffusion d'images compromettantes, intimes peut porter atteinte non seulement à la vie privée de la personne, mais aussi à sa réputation. Il semble donc que l'intérêt général des citoyens exprimés par le droit à l'information prédomine le droit au respect de la vie privée aussi bien pour le citoyen lambda que pour les personnalités. [...]
[...] Seul l'intérêt général créé par un évènement pouvait nécessiter l'effacement du droit à la vie privée et surtout le justifier. Néanmoins, si un journal venait à publier une photo sur laquelle les personnes représentées s'avéraient être identifiables même dans le cadre d'un évènement exceptionnel, cela constituait tout de même une atteinte à la vie privée. Peu à peu, les tribunaux ont assoupli leur décision, acceptant ainsi la publication d'une image pour illustrer un évènement à la condition que si cela concerne plusieurs personnes comme une manifestation, la photo ne montre pas de façon isolée un participant. [...]
[...] Cette liberté est constituée de plusieurs corollaires dont la liberté d'opinion, la liberté de conscience, la liberté de la presse, ou encore celle de l'information. Elle offre la possibilité à chacun, de pouvoir librement penser, s'exprimer, diffuser son opinion. Néanmoins, une question essentielle se pose : peut-on tout dire, tout écrire sur nous comme sur autrui ? C'est pourquoi il est nécessaire de s'interroger sur la relation existante entre cette liberté et le droit à la vie privée. Pour certains auteurs comme Benjamin Constant, la vie privée correspond à la liberté des modernes. [...]
[...] Dès lors, les juges ont accepté que la liberté d'expression supplante pour la nécessité d'un débat démocratique. Ainsi donc, les revenus et le patrimoine des personnes publiques sont automatiquement portés à la connaissance du citoyen. Si les tribunaux, pour un citoyen lambda avaient refusé de reconnaître une atteinte à la vie privée pour une publication des revenus sans explication sur le mode de vie des personnes concernées (cf. partie en l'espèce, les personnes publiques voient leur droit au respect à la vie privée repoussé dans ses retranchements, limité dans son champ d'application individuel. [...]
[...] Du fait de leur popularité, de leur statut social, certains évènements propres à la vie privée d'un citoyen lambda sont exclus de la sphère privée des people comme les accouchements, les mariages, les divorces Toutefois, ce type d'informations est souvent le gagne-pain des paparazzis qui dans de nombreux cas enfreignent la liste des évènements exclus de la sphère privée ainsi que les domiciles des célébrités. De nombreux procès sont engagés face à la presse à sensation, mais cela n'arrête en rien les atteintes à la vie privée. L'affaire Princesse de Hanovre contre Allemagne de la Cour Européenne des droits de l'Homme du 24 juin 2004 explique parfaitement ceci. En l'espèce, des photos ont été publiées laissant supposer une information dont les journalistes n'avaient la certitude. [...]
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