Charte des Nations unies, sécurité, religion, libéralisme économique, Léviathan, liberté, anthropologie, absolutisme, libéralisme politique, état de nature, contrat social, Thomas Hobbes, droit de résistance, droits individuels, Révolution française, abus de pouvoir, Sciences économiques et politiques, ONU Organisations des Nations Unies
Si Hobbes conceptualise l'État absolu comme un état moralement neutre qui est produit par les Hommes à la suite d'une convention passée entre eux, celui-ci alloue aux Hommes un moyen de leur garantir de toujours s'assurer de leur sécurité, le droit de résistance. Dans l'approche anthropologique que fait Hobbes, les individus ont en commun une peur universelle, celle de la mort violente, dans un état de guerre de « chacun contre chacun », causé par l'égalité et la concurrence naturelle entre les Hommes. Ainsi, pour sortir de cet état de nature, les individus se dessaisissent de leurs droits qu'ils délèguent à l'État, qui, en échange, doit leur assurer la sécurité.
Cependant, à travers cette théorie, se pose le problème central de la garantie. Celle que les autres se dessaisissent également de leurs droits, mais aussi que l'État assure bien leur sécurité. Hobbes introduit la notion de droit de résistance pour répondre à ce problème, tout en insistant sur le fait que l'on ne peut pas se dessaisir de tous ses droits. Dans cette perspective, le droit naturel de résistance est un droit subjectif : il s'agit de limiter le dessaisissement. L'Homme peut résister lorsqu'il est privé de ce qui lui garantit la vie. Ce droit est naturel et inaliénable, il est attaché à la personne de l'Homme. Si ce droit semble s'opposer à une théorie absolutiste, celui-ci semble en fait compléter cette théorie et la rendre viable.
Ainsi, en quoi l'instauration d'un Léviathan absolument puissant permet-elle de penser la garantie des droits individuels, et en particulier le droit de résistance ?
[...] Si dans la théorie d'Hobbes c'est le droit de résistance qui vient assurer la viabilité de sa théorie absolutiste, dans la société libérale contemporaine, certaines réglementations, notamment économiques, viennent, quant à elles, rendre viable le libéralisme. [...]
[...] Cette approche vient donc étayer l'hypothèse d'abus de pouvoir, mais également justifier la nécessiter d'un droit de résistance. L'État n'a de sens et n'existe que si les individus lui transfèrent leurs libertés, ainsi les individus ont en fait un moyen d'action bien plus important qu'il n'y semblerait dans un système absolutiste, qui se distingue d'une tyrannie par leur place centrale dans son fonctionnement. Ainsi, comme en 1789, les individus, en usant de leur droit de résistance contre l'État absolu, peuvent s'émanciper de son contrôle, mais ceci implique de se passer de sa protection, ce qui explique les périodes d'instabilité, et parfois de violence, après un usage du droit de résistance. [...]
[...] Afin de sortir les Hommes de leur état de nature, Hobbes conceptualise un contrat social entre les individus et un État absolu garant de leur sécurité. Théoriquement, les Hommes renoncent à leur droit de nature afin d'établir une loi de nature. Cette loi, guidée par la raison de chacun, les amène à se dessaisir de certains de leurs droits et de les transférer volontairement à une instance supérieure, l'État. Le caractère conflictuel de l'état de nature, rend indispensable l'institution d'un pouvoir commun qui soit capable de maintenir les Hommes en respect. Les Hommes peuvent alors sortir de l'état de nature et instaurer la paix. [...]
[...] Selon l'auteur, le transfert de droits individuels à l'État ne peut pas être définitif et sans condition. Le droit de se maintenir en vie est, pour Hobbes, un droit naturel et inaliénable. Ainsi, les individus ne renoncent pas entièrement à leur droit de nature et gardent le moyen de s'opposer à l'État absolu si le contrat n'est pas respecté. Par ce droit de résistance, les individus peuvent théoriquement s'opposer à l'absolutisme de l'État et rééquilibrer leur relation. Hobbes adopte une démarche individualiste : c'est la place centrale de l'individu, dans sa théorie, qui justifie la limitation de l'État absolu. [...]
[...] Si ce droit semble s'opposer à une théorie absolutiste, il semble en fait compléter cette théorie et la rendre viable. Ainsi, en quoi l'instauration d'un Léviathan absolument puissant permet-elle de penser la garantie des droits individuels, et en particulier le droit de résistance ? Dans un premier temps, la théorie hobbesienne rendra nécessaire la présence d'un État absolu afin de garantir le principe de sécurité Cependant, afin d'équilibrer cette force absolue, la pensée individualiste hobbesienne présentera le droit de résistance comme une condition nécessaire à la viabilité de la théorie absolutiste (II). [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture