La société a commencé à se préoccuper des personnes handicapées à la fin de la 1re guerre mondiale en mettant en place un système de pensions et de gratuité des soins pour les invalides de guerre. On réserve à eux seuls des emplois dans l'administration puis ce dispositif sera ensuite étendu aux autres handicaps. Le terme « handicapé » va apparaître pour la première fois dans la législation française en 1957 mais il n'est pas défini.
En 1975, les premières créations législatives importantes surviennent. Le législateur opte alors pour une logique de réintégration de ces personnes au sein de la société. La prévention, les soins, l'éducation, la formation deviennent une obligation nationale. De surcroît est créée l'allocation compensatrice tierce personne afin d'accompagner financièrement les handicapés non autonomes dans les gestes de la vie quotidienne. Ce dispositif a été complété avec la loi du 10 juillet 1987 instituant dans les entreprises de plus de 20 salariés et la fonction publique un quota de personnes handicapées à respecter. Vont ensuite se succéder diverses mesures ; le droit à l'éducation de ces enfants en 1989, l'obligation générale d'accessibilité de la cité en 1991, mais sans sanction prévue en cas de non-respect. La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances a réadapté le droit des handicapés à leur situation réelle, encombrée d'obstacles.
Suite à ces nombreuses évolutions, de l'époque où les handicapés n'avaient que peu de droit jusqu'à l'ère actuelle qui considère enfin leur besoin de reconnaissance, une question peut survenir. Comment les différentes politiques publiques essayent-elles de répondre au problème du handicap ? Afin de répondre à cette problématique, nous verrons que la politique française répond à une volonté d'action concrète, mais reste confrontée à des obstacles difficiles à surmonter (I). Nous observerons ensuite les actions à l'échelle communautaire, et d'autres modèles qui peuvent être source de réponses à ces problèmes (II).
[...] Il est évident que plus il y a de règlements et de conventions applicables, plus il y a de droit et donc de protection. Ainsi il ne faut pas voir l'approche communautaire comme une approche exhaustive de la question du handicap, ce qu'elle n'est pas - bien au contraire mais plutôt comme un soutien aux États membres dans la lutte contre les discriminations aux personnes handicapées. La 1re phase 2004-2005 s'est vue axée sur des domaines d'intervention qualifiés, par la Commission, de prioritaires. [...]
[...] La loi de 2005 fixe donc des délais dans lesquels l'environnement devra être accessible, et des sanctions en cas de non-respect de l'obligation d'accessibilité. Toutes ces modifications laissent cependant subsister certains manques dans l'application de la loi, auxquels tentent de remédier d'autres acteurs. Des lacunes persistantes dans la loi : le recours nécessaire à d'autres sources de protection Les efforts produits par le Gouvernement afin de s'adapter à la situation des handicapés ne semblent toujours pas suffisants pour les personnes concernées. [...]
[...] De manière générale, que l'on se trouve dans les pays occidentaux ou non, le handicap est toujours cause de mise à l'écart des personnes qui en souffrent, et les politiques restent peu efficaces. Quelques solutions ont pourtant été trouvées à un niveau supérieur afin de remédier à la situation difficile des personnes handicapées. II. Les actions prises en faveur des personnes handicapées hors du cadre national Au niveau communautaire, un plan d'action spécifique a été prévu ; à l'étranger, d'autres modèles pourraient être de bonnes sources d'inspiration pour l'État français. [...]
[...] Pour la participation favorisant l'inclusion des personnes handicapées par l'accessibilité, l'Union a concentré son effort sur l'amélioration de l'accessibilité au marché du travail, le développement de l'accès aux biens, aux services et aux infrastructures et sur le renforcement de la capacité d'analyse de la Commission pour promouvoir l'accessibilité. Pour l'amélioration de l'accessibilité au marché du travail, il s'agit d'adopter une stratégie globale pour augmenter le taux d'emploi des personnes handicapées. La Commission analysera les modèles de bonnes pratiques pour définir un aménagement raisonnable du lieu de travail. Il s'agit aussi pour la Commission d'étudier comment le cadre général de la flexicurité permettrait aux personnes handicapées de pouvoir travailler et de conserver plus facilement un emploi. [...]
[...] Un réseau universitaire européen de spécialistes du handicap est aussi mis en place pour soutenir le plan d'action pour le handicap. Enfin pour la pleine jouissance des droits fondamentaux, l'Union s'attache à favoriser la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies et à compléter le cadre législatif communautaire pour la protection contre la discrimination. Ainsi en plus des normes étatiques et communautaires la convention des Nations Unies complétera les dispositifs législatifs déjà existants pour une meilleure effectivité des droits des individus atteints de handicap. [...]
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