Le droit de mourir n'est pas un concept juridique et n'est pas consacré par le droit positif français, ainsi il faut procéder à la définition de la mort et de l'euthanasie qui sont étroitement liées avec le concept de droit de mourir. La mort signifie la cessation complète et définitive de la vie et l'euthanasie est l'action de provoquer la mort pour abréger les souffrances qui sont jugées intolérables et qui résultent d'une maladie incurable. L'euthanasie est un mot de latin où « eu » signifie bien et « thanos » veut dire la mort, ainsi l'euthanasie est considérée comme une « belle-mort » ou la façon de « bien mourir ».
L'euthanasie peut être active ou passive. L'euthanasie active est une mort réalisée par un tiers ce qui peut être par exemple le médecin, l'individu ou l'Etat et l'euthanasie passive est un acte de médecin qui met à la disposition du patient une potion létale qui va provoquer la mort. L'euthanasie est considérée par le droit positif français comme une homicide volontaire et par contre, le suicide ne relève pas de l'infraction pénale, ainsi, il faut traiter uniquement la question de droit de mourir sans prendre en considération le suicide.
[...] Interdiction de faire mourir par le droit français Le droit français interdit l'euthanasie et le droit français n'admet pas le jugement de la valeur comme la source de droit (B.). A. Prohibition de l'euthanasie Les malades ont le droit de refuser le traitement ce qui peut être défini pour les médecins en tant que le droit de laisser mourir mais le droit français n'approuve pas le droit de donner la mort, ainsi les patients n'ont pas la liberté de choisir les modalités comme le lieu ou le temps de leur mort. [...]
[...] Ainsi, les sentiments peuvent changer au fil des années. Tel un de mes patients, qui avait exprimé une telle volonté par écrit à trente ans, me fut vingt ans plus tard très reconnaissant de lui avoir permis de survivre, de guérir, alors qu'il était atteint d'une maladie qui semblait irrémédiable.»[3] De plus, l'autorisation de l'euthanasie veut dire que le jugement de valeur, le point de vue propre à une personne vont être considérés comme la source de droit. Egalement, s'il revient au médecin de trancher s'il s'agit d'une maladie incurable ou pas et de permettre ainsi l'euthanasie ou pas, le jugement de valeur d'une autre personne va être considéré comme la justification pour la mort de l'autre personne. [...]
[...] La Bioéthique, Paris : Flammarion p BOUVARD, Philippe. [...]
[...] Non seulement que la loi du 22 avril 2005 sur les droits des malades en fin de vie n'autorise pas l'euthanasie, l'euthanasie est même considérée par le droit français comme le fait de donner la mort et comme un meurtre et elle est donc punie pénalement selon l'article 221, alinéa 1 du Code civil : Le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de réclusion criminelle. B. Impossible considération du jugement de valeur comme la source de droit L. [...]
[...] Droits des malades en fin de vie, Recueil Dalloz 2005, p PRADEL, Jean. La Parque assistée par le Droit, Recueil Dalloz 2005, p CORNU, Gérard. Droit civil. Introduction. Les Personnes. Les biens. Paris : Montchrestien 12e éd. BERNARD, J. [...]
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