Liberté d'opinion, État ouvert, totalitarisme, service public, fonctionnaire, liberté d opinion
Il est évident que cette liberté d'opinion ne saurait être absolue. Il existe en effet des attitudes intellectuelles, des doctrines qui nient la liberté bref, des attitudes et doctrines manifestement attentatoires aux fondements sur lesquels reposent les sociétés humaines. Doit-on les admettre au nom de la liberté d'opinion ? C'est une question complexe. La réponse qu'on peut lui apporter varie en fonction des conceptions de l'État. Cela dit, il appartient toujours à l'État de sauvegarder (ou non) cette liberté en protégeant ses propres droits.
[...] En vertu de la neutralité négative, le service public ne doit faire aucune différence entre les usagers en se fondant sur leurs croyances, opinions ou origine ethnique. Davantage, l'Administration doit les ignorer, ce qui revient à dire qu'aucune fiche administrative ne doit faire mention de l'origine ethnique, de l'obédience politique et encore moins des convictions religieuses des administrés. Eu égard à la neutralité positive du service public, l'État doit intervenir pour protéger la liberté d'opinion. Cela revient à dire que le principe de la non-intervention de l'État dans le domaine religieux ne signifie pas méconnaissance ou ignorance du fait religieux. [...]
[...] L'implication de l'État dans la sauvegarde de la liberté d'opinion C'est une implication double. L'État sauvegarde la liberté d'opinion des usagers ou L'État sauvegarde de ses droits et de ceux de ses agents L'État sauvegardant la liberté d'opinion des usagers Parce qu'elle est le bras séculier de l'État, l'Administration ne peut prétendre assurer la sauvegarde de la liberté d'opinion des usagers que si elle est neutre : que si le service public qu'elle incarne reste neutre. Cette neutralité est à la fois négative et positive. [...]
[...] Le fonctionnaire est-il dans l'obligation de soutenir le régime en place ? La question ici est celle de l'adhésion aux dirigeants et, plus largement, au pouvoir. Pour penser la question autrement, l`obligation de réserve du fonctionnaire lui interdit-elle toute opposition radicale au pouvoir ? Peut-on, doit-on exiger de lui un alignement politique indéfectible ? S'agissant de l'opposition au pouvoir, il est communément admis, et cela est logique, que le fonctionnaire, agent du gouvernement maillon, par lequel celui-ci diffuse son discours et exerce son action ne puisse adopter une attitude manifestement antigouvernementale ni inciter à la désobéissance ou, pire, à la rébellion. [...]
[...] Dans ce type d'État, il n'existe pas non plus de liberté d'opinion véritable. Mais ici, l'État ne repose pas sur un principe religieux ou idéologique. Sa réalité est plutôt celle-ci : en raison d'un certain nombre de facteurs (analphabétisme des masses, faible intégration sociopolitique, refus de la contestation . l'État confisque le jeu politique à son seul profit en refusant à ses adversaires le droit et la possibilité de s'exprimer. Autrement dit, dans le cadre de l'État autoritaire, on n'impose pas une idéologie, on impose seulement le silence . [...]
[...] Doit-on admettre les atteintes à la liberté au nom de la liberté d'opinion ? « Nul ne peut être inquiété en raison de ses origines, de ses opinions ou croyances en matière religieuse, philosophique ou politique sous réserve de l'ordre public et des bonnes mœurs ». En partant de la définition proposée par Jacques Robert et Jean Dufar, nous indiquerons que la liberté d'opinion est « la liberté pour chaque individu d'adopter dans n'importe quel domaine l'attitude intellectuelle de son choix . [...]
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