On peut définir la dignité par rapport à ses antonymes tels que la torture, la discrimination, l'esclavage et d'autres actes prohibés de toute nature. Contrairement à la liberté, elle fait son entrée tardivement dans le champ juridique en 1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale avec la découverte des « horreurs » de la « Shoah ». Plusieurs conventions internationales ont fait implicitement référence à la dignité comme la Convention de Genève et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discriminations.
Se demander si la dignité est une menace pour les libertés qui sont toutes les formes de libertés juridiquement reconnues nous amène à nous demander s'il est nécessaire de restreindre les libertés au nom de la dignité de la personne humaine. Pour répondre à cette question, il est important de souligner tout d'abord que la dignité est nécessaire pour restreindre les libertés. Cependant, cette nécessité n'est pas absolue du fait qu'il existe une possibilité de conciliation entre elles.
[...] C'est ainsi qu'il a restreint la liberté des pratiques sadomasochistes pour des raisons de santé publique, car toute atteinte même consentie concernant le corps humain est une atteinte à la dignité. La législation française oblige le port du casque pour des raisons de sécurité. Cela constitue une atteinte à la liberté de ne pas le porter au nom de la dignité de la personne humaine. En effet, la préservation de la vie de la personne humaine est une condition nécessaire pour garantir sa dignité, et cela passe par la sa sécurité contre toute menace interne (le suicide) ou externe (torture). [...]
[...] Ces deux jurisprudences tant du juge administratif que du juge judiciaire montrent à quel point la justice se préoccupe de la dignité dans la société française. De ce fait, la restriction d'une liberté est légitime si elle permet de préserver la dignité et cela par l'intermédiaire du respect de la personne humaine. En ce qui concerne la libre disposition de son corps, le Conseil d'État dans un arrêt Morsang sur Orge de 1994 a restreint cette liberté au nom du respect de la personne du nain. [...]
[...] Ainsi, les crimes contre l'Humanité et les génocides constituent à la fois une atteinte à la dignité et la liberté juridiquement reconnue. Conciliation entre dignité et liberté au nom du respect de la personne humaine Dans sa jurisprudence, la CEDH a implicitement concilié la liberté et la dignité notamment dans un de ses arrêts à propos du viol d'une femme par des policiers en Turquie où on peut constater à la fois une atteinte à la dignité personnelle et à la libre disposition de son corps. [...]
[...] Pour répondre à cette question, il est important de souligner tout d'abord que la dignité est nécessaire pour restreindre les libertés. Cependant, cette nécessité n'est pas absolue du fait qu'il existe une possibilité de conciliation entre elles. Dignité : condition nécessaire pour restreindre les libertés Il est nécessaire de restreindre les libertés afin d'assurer et de préserver le respect de la personne humaine. Restriction des libertés au nom du droit à la vie Le droit à la vie a été consacré par la CESDH en son article 2. [...]
[...] En ce qui concerne la liberté du travail, T. Revet constate qu'il y a une contradiction entre cette liberté et la dignité personnelle du fait des conditions de travail dans certains secteurs qui assimilent l'Homme à l'animal. À travers cette doctrine, on constate implicitement une contradiction entre la dignité et la libre entreprise. Comme on l'a évoqué en introduction, la dignité et la Liberté ne sont uniquement contradictoires du fait qu'elles constituent des droits fondamentaux, ce qui suppose qu'il existe une conciliation entre ces deux concepts. [...]
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