Selon le professeur Lebreton, dans l'Antiquité, les libertés publiques telles que nous les entendons aujourd'hui étaient inconnues. Les anciens ne connaissaient pas les notions de liberté de la vie privée, de liberté religieuse ou de liberté d'éducation. L'individu n'existait pas en tant que tel, il appartenait à une cité, à une collectivité ou groupe social. C'est à travers ce groupe social que l'Homme existe.
L'Homme participait à la vie publique, mais la liberté individuelle lui était inconnue ; c'est la cité qui avait des droits sur l'Homme. L'Homme libre participe à la vie collective.
L'idée de liberté individuelle est apparue avec le monothéisme ; judaïsme puis christianisme. Puisque dans le monothéisme, l'Homme est une créature de Dieu ; il est unique. Ainsi, le respect de sa vie devient essentiel (« Tu ne tueras pas » montre que chaque Homme individuellement est respectable, essentiel).
Dans le judaïsme apparaît la notion de peuple élu qui illustre la position centrale de l'Homme. C'est un renversement de perspective ; alors qu'auparavant l'Homme n'existait que dans la cité, désormais, il existe en tant que tel avec sa liberté de choix. L'Homme est responsable de ses actes, il a un choix, respecter les commandements ou ne pas les respecter.
[...] La loi doit émaner du citoyen avec en parallèle l'article 7 : le devoir d'obéir à la loi - article 14 : le droit de voter l'impôt. - Le droit de demander des comptes à des agents publics (un peu oublié aujourd'hui). La Déclaration des droits de l'Homme complète et dépasse les textes britanniques et américains. Elle est essentielle. Elle fonde la constitution française et a inspiré des textes internationaux comme la déclaration universelle des droits de l'Homme (sans portée juridique, mais avec une portée politique) ou le pacte civil et politique de 1966 et la CEDH. [...]
[...] Elle constate des droits naturels préexistants. La notion de droit naturel apparaît à l'article ce qui reflète l'inspiration chrétienne qui fonde cette déclaration. Cette déclaration a une vocation universaliste (les titulaires des droits sont désignés de façon universelle, abstraite). Cette Déclaration des droits de l'homme constate les droits et libertés. Le droit d'égal accès à l'emploi public (article et le droit d'égalité devant l'impôt (article 13) ne sont pas des libertés. La DDHC proclame trois droits de l'Homme qui ne sont pas des droits de créance, mais bien des libertés : La liberté de l'Homme est proclamée aux articles 1 et 2 puis définie de façon générique à l'article 4 : la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui Les seules limites à la liberté viennent de la vie en collectivité. [...]
[...] Jean Paul II disait c'est l'image de Dieu dans l'Homme qui fonde la liberté et la dignité de la personne humaine L'Assemblée nationale qui adopté la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens (DDHC) a repris ces idées, influencées pour partie par cette conception de la liberté de l'Homme tenue par leur foi. L'Homme a des droits par nature parce qu'il est la créature de Dieu sur terre. Cette filiation est fondamentale parce qu'elle montre la rupture entre l'antiquité et le monde monothéiste. Cette conception a influencé les constitutions. La constitution américaine a été influencée par les colons chrétiens installés en Amérique. La DDHC a été influencée aussi. [...]
[...] Ce sont les premiers droits en matière de sûreté qui sont affirmés par un texte. En 1689, la Déclaration des droits est le quatrième grand texte britannique. Cette déclaration intervient après une guerre civile ; Guillaume d'Orange a battu le Roi Jacques II. En échange de sa victoire, il s'engage sur des libertés publiques, politiques. Il a gagné, mais est tenu de consentir à une limitation de son pouvoir. Ainsi dans les premiers articles, il est affirmé que le Roi ne peut s'opposer à la Loi et doit en assurer l'exécution. [...]
[...] Repères historiques sur les libertés publiques I L'apparition de la notion de la liberté humaine Selon le professeur Lebreton, dans l'antiquité, les libertés publiques telles que nous les entendons aujourd'hui étaient inconnues. Les anciens ne connaissaient pas les notions de liberté de la vie privée, de liberté religieuse ou de liberté d'éducation. L'individu n'existait pas en tant que tel, il appartenait à une cité, à une collectivité ou groupe social. C'est à travers ce groupe social que l'Homme existe. L'Homme participait à la vie publique, mais la liberté individuelle lui était inconnue ; c'est la cité qui avait des droits sur l'Homme. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture