Ce sont les précédents anglo-saxons, anglais et américains, qui vont aboutir aux premières déclarations. L'Angleterre fit en effet œuvre de précurseur dans la reconnaissance des droits civils et politiques. Que ce soit la grande charte, la pétition des Droits ou l'habeas corpus, tous ont en commun de constituer et d'imposer des restrictions aux droits de la couronne.
Ces textes montrent le pragmatisme anglais qui, plutôt que d'énoncer de façon abstraite des droits, préfère mettre en place des garanties de procédure qui assurent l'effectivité des libertés. L'influence de l'exemple anglais est réelle. Il inspire Montesquieu et Voltaire et il va montrer que, dans un pays de coutume, des textes écrits sont nécessaires pour garantir les libertés. Si on laisse de côté les philosophes, c'est aux Etats-Unis que l'exemple anglais aura le plus de conséquences. Les premières déclarations de droits sont issues du mouvement de l'indépendance américaine, on y affirme des droits individuels mais aussi politiques.
On trouve par exemple la déclaration de l'Etat de Virginie du 12 juin 1776 mais surtout la déclaration d'indépendance du 4 juillet 1776.Celle ci traduit la rupture avec la Grande Bretagne et constitue une célébration assez idéaliste de l'individualisme de la pensée des lumières du 18ème siècle ou encore la nécessité du consentement au pouvoir.
Ces déclarations américaines sont très nettement influencées par la pensée européenne de Locke, Montesquieu, ou Rousseau. Elles ont eu un rayonnement beaucoup plus large que les textes anglais. Elles ont une portée universelle même si elles restent marquées par un certain puritanisme, celui des pères pèlerins débarqués du Mayflower. Cela s'exprime dans le caractère religieux et l'affirmation de la liberté de conscience face à l'Etat. C'est pour préserver leur foi persécutée par le pouvoir de l'église anglicane, devenue religion d'Etat qu'ils ont fuit leur pays.
[...] En réalité, seules six années séparent la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de ces textes. Il n'y a donc pas eu de véritable renouvellement des esprits. Avec le recul, on se rend compte que les différences sont plus dans le ton que sur le fond même s'il y des différences. Rivero résume ainsi les différences : Chaque texte porte le reflet d'un moment historique : après l'enthousiasme et l'exubérance idéologique de 1789, c'est en 1793 le style et le ton du combat. [...]
[...] La société se reconnaît responsable du mieux être de chacun. C'est l'idée d'interventionnisme qui se dégage : l'Homme a des droits créances sur la société. Le droit au travail est reconnu, on reconnaît le devoir de la république d'assurer l'existence des citoyens nécessiteux, soit en leur procurant du travail, soit en donnant à ceux qui sont dans l'incapacité de travailler, les secours nécessaires. Le texte marque donc l'atténuation de l'individualisme, on glorifie la famille, on reconnaît les libertés de réunion ou d'association. [...]
[...] Les droits du citoyen sont également présents dans la déclaration des droits de l'Homme. Ceux-ci ne sont pas conçus comme des droits naturels mais comme des droits positifs garantis par la société. Aucun article ne donne leur liste, on en compte quatre, ils se découvrent grâce au vocabulaire : citoyen, société Les deux premiers figurent à l'article 6 de la déclaration, il s'agit su droit de concourir à la formation de la loi et du droit d'accéder aux emplois publics. [...]
[...] La première génération des droits de l'Homme Ce sont les précédents anglo-saxons, anglais et américains, qui vont aboutir aux premières déclarations. L'Angleterre fit en effet œuvre de précurseur dans la reconnaissance des droits civils et politiques. Que ce soit la grande charte, la pétition des Droits ou l'habeas corpus, tous ont en commun de constituer et d'imposer des restrictions aux droits de la couronne. Ces textes montrent le pragmatisme anglais qui, plutôt que d'énoncer de façon abstraite des droits, préfère mettre en place des garanties de procédure qui assurent l'effectivité des libertés. [...]
[...] Ce dernier se déduit des droits proclamés dans le texte. Tous les droits sont des droits résistance que chaque individu peut exercer sans l'aide de l'Etat. A contrario, aucun droit créance, nécessitant par définition une prestation de la part de l'Etat, n'est pas mentionné. L'individualisme se révèle aussi dans le fait qu'à l'intérieur de ces libertés résistance, on ne trouve qu'une seule liberté collective, celle de la presse, toutes les autres sont individuelles : liberté d'opinion, droit à la sûreté, liberté d'expression, Il convient dès lors d'analyser le contenu de la déclaration. [...]
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