La liberté pour l'homme c'est le pouvoir d'agir de façon autonome en heurtant parfois un certain nombre de règles qui découlent de son appartenance à cette société et dont la complexité et le degré de contrainte dépendent de l'organisation sociale. La liberté n'est donc jamais illimitée.
Quelle que soit la société, la liberté est fonction de deux exigences :
- toute société n'accorde pas aux individus et aux groupes qui la composent la liberté totale de faire ce qu'ils veulent en s'accordant généralement à souligner que la liberté s'exerce dans les limites de la loi ou des règles qui régissent la société ou bien en affirmant que l'un ne doit pas porter atteinte à la liberté d'autrui.
- dans toute société, des groupes ou des individus sont constamment en contradiction avec les contraintes de leur société. Il est intéressant de voir la réponse de la société à l'égard de ces contradictions et au principe même des contradictions, attitude qui diffère en fonction de la nature des contradictions et des moyens qu'elle utilise.
[...] Les libertés au pluriel forment une vision parcellaire. Généralement, le juriste s'intéresse moins à la liberté qu'aux libertés, davantage qu'aux règles qui forment les libertés et le cas échéant qui freinent les libertés. 2-libertés publiques et droits de l'Homme : La doctrine s'accorde généralement à distinguer les deux notions. Les deux notions ne se situent pas sur le même plan. Les droits de l'Homme relèvent de l'idée selon laquelle l'homme possède un ensemble de droits inhérents à sa nature et qu'on ne peut méconnaitre sans porter atteinte à celle-ci. [...]
[...] Ainsi, le droit constitutionnel devra être utilisé dans les garanties institutionnelles (suprématie de la constitution, la séparation des pouvoirs), mais aussi pour les droits subjectifs qu'on peut épuiser (prérogatives des citoyens, étendue des libertés). De même le droit administratif offre des techniques de protection et définit le statut des administrés. Le droit pénal offre des exemples voisins. Il s'agit de déterminer avec précision comment et à quelle condition peuvent être infligés les atteintes à la liberté individuelle. Ces exemples donnent une idée de l'ampleur du champ des libertés publiques. [...]
[...] La liberté d'expression peut poser également un problème, car elle implique normalement la participation d'autrui pour dialoguer ou du moins écouter l'autre, c'est pour cela que la jurisprudence française les range dans les libertés collectives, le droit de propriété constitue un autre exemple de la difficulté à choisir entre les deux catégories. Est-ce que c'est un droit qui peut s'exercer dans la solitude d'une façon radicale si l'on considère que la propriété est par essence une institution sociale ? Le simple fait de l'exercer est donc la manifestation d'une vie en collectivité. On peut donc hésiter à la ranger dans les libertés individuelles. Cette classification contribue à éclairer l'histoire de l'apparition des libertés publiques. [...]
[...] Ces deux facteurs sont en effet communs à toutes les libertés publiques. Il est important de voir dans quelle mesure les libertés publiques coexistent et s'entrecroisent pour illustrer leurs richesses et leurs diversités. Elles apportent toutes un éclairage différent de la notion de libertés publiques c'est-à-dire aucune classification n'est suffisante. Les classifications bipartites : libertés individuelles et libertés collectives Cette classification est défendue par les professeurs Madiot et Morange. Elle consiste à distinguer les libertés individuelles et les libertés publiques. [...]
[...] La constitution a proclamé un certain nombre de libertés, elle a réservé à la loi la compétence de réglementer leur exercice. Elle a inscrit dans le domaine de la loi un certain nombre de matières qui lui sont traditionnellement réservées comme délimitation des infractions et des peines, la procédure pénale, le statut général de la fonction publique, etc. Dans ces conditions, la compétence de la loi dans le domaine des libertés est considérée comme une garantie fondamentale pour leur exercice dans la mesure où elle est votée par la loi, mais aussi parce que la loi est sensée assurer l'égalité entre les citoyens dans la jouissance des libertés et ne devrait introduire que les restrictions nécessitant la protection des intérêts personnels. [...]
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