Les libertés publiques constituent la résultante de la dialectique entre Etat et libertés. Il y a donc un curseur entre la liberté de l'Homme et les régimes juridiques qui les encadrent. Selon la place que l'on donne à ce curseur, on met plus ou moins l'accent sur la liberté ou la régulation. C'est un débat permanent entre intervention de l'Etat, égalité et liberté. Au nom de l'égalité, de la solidarité, il peut être porté des atteintes à la propriété.
Les libertés sont nées historiquement avec le courant libéral, le libéralisme. Les premiers libéraux (XVIIe, XVIIIe siècle) étaient confrontés à une société d'ancien régime qui niait l'individu ; l'homme n'existait pas en tant qu'individu, il appartenait à un groupe social (la société française était organisée en trois ordres/ il y avait des corporations).
Les premiers penseurs libéraux ont remis en cause cette conception sociale, pour replacer l'Homme au centre de la réflexion. Ils ont rejeté tous ces corps intermédiaires pour définir l'individu comme l'Homme libre face à l'Etat. Le libéralisme est le libre-choix de l'Homme sans intermédiation ; il est libre d'appartenir ou de ne pas appartenir, de croire ou ne pas croire.
[...] Ils prônaient l'autolimitation de l'Etat. Ils prônaient sur le plan économique, le libre jeu économique (la main invisible du marché ; le marché arriverait à se réguler tout seul). Dans cette logique, il y a une différence qui continue à exister entre les plus libéraux qui continuent à prôner un libre jeu le plus large possible du marché (Friedman et Hayek) et ceux qui admettent une régulation de l'Etat au nom de l'intérêt général, de la solidarité. La tendance dominante est d'admettre actuellement une intervention de l'Etat pour réduire les lois du marché et les inégalités entre les homme. [...]
[...] Ils sont partis du courant des possibilistes pour mettre l'accent sur l'action syndicale ; en faisant primer l'action syndicale sur l'action politique. Il y avait un quatrième courant politique mené par Blanchi (sa revue s'appelait Ni Dieu, ni maître ; il était partisan de l'action révolutionnaire immédiate. Ses partisans créèrent le parti révolutionnaire français. En 1893, ces 4 courants eurent 16 élus à la chambre. Il y avait en plus des socialistes indépendants comme Jean Jaurès qui avaient 21 élus. Il y avait un éparpillement quasi structurel. [...]
[...] L'action française était très influente intellectuellement ; mais lorsque le Vatican a reconnu la République en 1924 et a condamné l'action française, ce fut le début du déclin. L'action française reprit de la vigueur sous Vichy. Ce traditionalisme a inspiré d'autres régimes politiques ; notamment Franco en Espagne. Franco a instauré un régime politique qui s'est inspiré de ce courant ; avec une société anti libérale. De même le Portugal du général Salazar qui gouverna avec un parti unique s'appuyant sur l'Église catholique et les corporations. [...]
[...] C Le fascisme et le nazisme 1 Le fascisme A la différence du marxisme, le fascisme est d'abord un antihumanisme. Le fascisme est né en Italie dans les années 20, c'est un rejet du libéralisme, de la valeur centrale de l'Homme. Mussolini a pris le pouvoir par la violence en octobre 1922 ; il était minoritaire, mais a profité de la faiblesse de l'Etat, d'une complaisance de la bourgeoisie. Victor Emmanuel III a confié le gouvernement à Mussolini alors que le parti fasciste était minoritaire à la chambre (35/120). Très rapidement, les libertés publiques ont été supprimées. [...]
[...] Le premier de ces penseurs est un anglais R. Burke qui a publié un ouvrage : Réflexion sur la révolution de France. Il a remis en cause la pensée révolutionnaire ; il contestait cette volonté de remettre en cause le passé et de construire un ordre nouveau sur un autre ancien. Pour Burke, il n'est pas possible d'effacer le passé, l'histoire au nom de la raison. L'Homme ne se conçoit pour lui qu'au regard du passé ; qu'au regard du groupe auquel il appartient. [...]
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