La Révolution est un tournant majeur, décisif. La DDHC 1789 va rencontrer un grand succès, frapper ses contemporains, que ce soit en France comme à l'étranger. Non pas que ce texte soit miraculeux, ses 17 articles opèrent la synthèse de l'ensemble de revendications qui, depuis des années, des siècles, occupaient les vœux de l'époque. La DDHC leur donne une clarté jamais vue auparavant. La DDHC n'est que le produit de ce mouvement. Ce n'est pas non plus le fruit de l'Immaculée Conception. La consécration de cette liberté, de la liberté, repose sur une admission commune d'un certain nombre de postulats, mais encore de la volonté d'en tirer les conséquences. Il est donc indispensable de remonter aux origines pour en comprendre la consécration.
[...] La démocratie ne saurait être représentative. Elle ne peut qu'être directe. Cette expression de la volonté générale, à laquelle tout le monde participe, prend la forme de la Loi qui devient ainsi la condition nécessaire et suffisante de la liberté. Elle va être l'expression de la volonté générale, laquelle va toujours veiller à assurer, protéger la liberté. La conséquence de cette conception est que la gestion peut être confiée à n'importe qui. Cette tâche est seconde, car une fois faite la Loi, celle-ci est suffisamment bonne, suffisamment impérative. [...]
[...] Il commence ainsi par les insuffisances des théories précédentes. Il reproche à Locke de ne pas pouvoir atteindre la liberté totale de l'État de nature, puisqu'il fait une distinction et un partage entre les droits d'un côté et le pouvoir de l'autre. Le pouvoir est indispensable à l'organisation de la vie en société, la liberté étant l'objet même de cette organisation de la vie en société. Pour Rousseau, l'Homme s'engage tout entier dans le pacte social, sans rien en retenir. [...]
[...] Ce qui induit d'autres prolongements, individualité en tête. Chaque Homme, ou qu'il vive, est digne de respect, est l'égal de tous les autres hommes, est individualisé en tant que tel. Concernant la limitation du pouvoir, lorsque J-C demande de rendre à césar ce qui est à césar et à Dieu ce qui est à Dieu (Mathieu, 21-21), il opère une distinction entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel. L'Évangile envisage logiquement que cette dernière l'emporte sur la première, mais le simple fait de reconnaître la distinction est novateur. [...]
[...] Non, le Prince ne peut plus tout faire, non César n'est plus omnipotent. Section 2 : Les évolutions Un mouvement de sophistication le permet. Il va s'accompagner d'un autre mouvement, celui d'une sécularisation, bref permettant à la liberté de se détacher de ses origines religieuses, de se laïciser. Finalement, les rédacteurs de 1789 en seront les héritiers. Ces deux mouvements se retrouvent dans l'École du droit naturel, mais encore la philosophie des Lumières. Paragraphe 1er : L'École du droit naturel L'un des premiers n'est autre que Saint Thomas d'Aquin, au XIIIème siècle. [...]
[...] Un autre élément est encore que si les devoirs sont exprimés, le risque serait qu'ils l'emportent sur les droits, voire au minimum qu'ils les conditionnement. Des devoirs conditionnant des droits verraient ces droits perdre leur caractéristique essentielle. Les droits sont naturels, tous y ont . droit et l'on comprend pourquoi les rédacteurs ont voulu conserver aux devoirs une présence implicite, se refusant à adopter une déclaration de devoirs dangereuse. Dès lors, l'État, quelle que soit sa forme, est limité. Il ne peut pas faire tout puisque des droits inaliénables entravent son rayonnement. La promesse de l'État de droit transparait. [...]
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