A la fin du 10ème siècle, se développe un mouvement de pacification de la société, initié par l'Eglise : la Paix de Dieu. En témoignent trois textes que nous nous proposons de commenter : un extrait de la « Collection canonique » d'Abbon de Fleury, un extrait du Concile de Charroux (989) et le serment de paix institué par Guérin, l'évêque de Beauvais (1023).
Comme on peut le constater, ces trois textes émanent d'une autorité ecclésiastique. Le premier a été rédigé à la fin du 10ème siècle par Abbon de Fleury, conseillé d'Hugues Capet, très grand théologien de son temps. Il brosse un tableau de l'idéal auquel la justice royale doit tendre.
[...] Histoire du droit : La paix de Dieu Introduction : A la fin du 10ème siècle, se développe un mouvement de pacification de la société, initié par l'Eglise : la Paix de Dieu. En témoignent trois textes que nous nous proposons de commenter : un extrait de la Collection canonique d'Abbon de Fleury, un extrait du Concile de Charroux (989) et le serment de paix institué par Guérin, l'évêque de Beauvais (1023). Comme on peut le constater, ces trois textes émanent d'autorité ecclésiastique. [...]
[...] Cette crise morale, en rapport avec celle du pouvoir central, a conduit l'Eglise à inventer des institutions de remplacement. En effet, le déclin royal a fortement incité l'épiscopat à suppléer le roi dans sa mission première : faire régner la paix. Il est d'ailleurs significatif de constater que les conciles promouvant la Paix de Dieu ont lieu dans les années qui suivent l'accession au trône d'Hugues Capet, et se tiennent dans les régions méridionales qui échappent totalement au contrôle du pouvoir royal. [...]
[...] texte : Abbon de Fleury). Une substitution qui ne modifie en rien la paix royale - protéger les églises et les clercs, les petites géantes, etc. : obligations insérées dans la promesse du sacre royal - ce sont les mêmes protections visées dans le concile de Charroux (cf. texte et à Beauvais (texte : serment de paix) - ces obligations reprennent d'ailleurs les termes des capitulaires carolingiens qui condamnaient à une amende de 60 sous quiconque portait atteinte aux pauvres, orphelins, veuves et églises de Dieu La protection des personnes et des biens menacés par les guerres privées Motivations religieuses de la Paix de Dieu : la protection des personnes d'Eglise et de leurs biens - Paix de Dieu décidée dans l'intérêt premier de l'Eglise, touchée par la violence du milieu ambiant. [...]
[...] La guerre est l'occupation par excellence de la classe dominante de l'époque : les guerriers, les milites. Cependant, dans une société exclusivement rurale, à vocation agricole, la guerre est source de ravages incessants. Elle met en jeu un grand nombre de belligérants en raison de la solidarité familiale et féodale : lignages et vassaux sont en général sollicités, mettant à feu et à sang des régions entières. Les paysans, enlevés contre rançon, ruinée par la destruction des récoltes, rackettées, sont les premières victimes des exactions guerrières. [...]
[...] texte : serment de paix) et des clercs (cf. textes et tant qu'ils ne sont pas armés : volonté d'exclure de cette protection les seigneurs ecclésiastiques, les clercs, les oratores, qui se comportent comme des laïques et qui en oublient leur rôle fondamental : prière, charité et assistance des pauvres. Cet interdit de porter une arme relève en effet d'une volonté plus générale de l'Eglise de re-moraliser la fonction cléricale. - protection des biens de l'Eglise : églises, cimetières, cloîtres, etc. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture