Sponsalicium, Pons II de Toulouse, principauté méridionale, donation, transmission patrimoniale familiale, transmission
Nous avons d'abord un sponsalicium, c'est-à-dire un don effectué dans le cadre d'un mariage, généralement d'un mari à son épouse. Ledit sponsalicium est celui de Pons II de Toulouse, comte de Toulouse entre 1037 et 1060, à sa femme Majore. Cette charte est rédigée en 1037, année du début de l'activité comtale de Pons II sur le comté de Toulouse.
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Le second document est une charte de donation de Cahuzac et de Brens de la part de Géraud, Sicard ainsi que les fils des deux hommes à Frotaire, évêque de Nîmes entre 1027 et 1077 ainsi qu'aux frères de ce dernier à savoir Bernard Aton III, vicomte d'Albi et de Nîmes de 1032 à 1050 et Segarius. Cette charte de donation est rédigée peu après l'année 1032 soit l'année du début de l'exercice vicomtal de Bernard Aton III.
[...] Pons II fait la promesse de ce don envers sa femme devant Dieu en personne ce qui témoigne du sérieux de cet acte ainsi que la religion au XIe siècle "Au nom de Dieu" (L1). Ce sponsalicium est donc un acte sacré. Omniprésence de la religion. Pons II lègue de nombreux biens de nature religieuse à son épouse Majore "l'épiscopat d'Albi" "l'église Saint-Saturnin" "la moitié de l'épiscopat de Nîmes" "la moitié de l'abbaye Saint-Gilles" (L5). Les biens évoqués ici montrent une fois de plus que la religion est primordiale dans la vie au XIe siècle. [...]
[...] Obligation de céder les biens aux enfants du ou des donateurs s'il a volonté de la part du receveur, de redonner les biens "si Frotaire [ . ] ou à Sicard ou à ses fils par sa femme" (L28-30). On a ici la conservation des biens au sein de la sphère familiale. Cela sert à préserver les biens, car ce sont des biens de famille légués de génération en génération. Distribution des biens aux héritiers du donateur. Cette charte de donation ne doit faire l'objet d'aucune opposition "Ce don [ . ] sans aucune contrainte" (L38-39). [...]
[...] Sponsalicium - Pons II de Toulouse (1037) et Donation de Cahuzac et de Brens (peu après 1032) - De quelle manière ces deux chartes traitant des principautés méridionales au début du XIe siècle traduisent-elles la mise en place ainsi que les différentes conditions de donation des biens de la période étudiée ? Les deux documents à étudier ici sont de nature juridique. En effet, il s'agit de deux chartes ayant pour sujet les principautés méridionales au début du XIe siècle. [...]
[...] En effet, dans ce sponsalicium, Pons II donne de nombreux biens à son épouse Majore de son vivant, mais évoque aussi un don valable uniquement après sa mort "Si toi, mon épouse Majore, me survivait, tu tiendras et posséderas lesdits alleux de ton vivant ainsi que le castellum de Couffoulens" (L8-9). Ici, il y a l'ajout du castellum dans les biens que donne Pons II à son épouse. Ce don "post-mortem" est fait dans le but de garantir la possession des biens au sein de la famille, et ce, même après la mort du comte. [...]
[...] En effet, n'importe qui ne peut pas être propriétaire de biens tels que des alleux ou des bâtiments religieux par exemple. L'achat des biens ne se fait pas n'importe comment. En effet, il n'est pas possible d'acheter ce que l'on veut. Ces biens sont soumis à des règles très précises concernant l'achat. C'est le (ou les) propriétaire(s) du (ou des) bien(s) qui fixe les règles et qui choisit ce qui est soumis à la vente "Si Géraud ou ses fils [ . ]ils ne pourront [acheter] que ce que voudront [leur vendre] Frotaire, Bernard et Segarius" 33-36). [...]
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