Montesquieu se propose d'analyser les institutions des hommes, dans une œuvre composée de trois parties. La première, des livres II à XIII, tisse une théorie des gouvernements, et des lois qui en dépendent. Ensuite, Montesquieu évoque les autres éléments déterminants des lois : le climat, le commerce, la monnaie, etc. Enfin, quatre livres d'histoire viennent clore ses réflexions. Les chapitres II et III sont intitulés respectivement 'Les lois de la nature' et 'les lois positives'. Ces deux chapitres mettent en place toute l'articulation logique du raisonnement de Montesquieu. Révolutionnaire, Montesquieu l'est véritablement dans sa méthode. Alors que les précédents théoriciens politiques ont cherché à établir une essence, il veut saisir des lois
[...] Une série d'obligation pour les lois des hommes s'en suit. Montesquieu appelle ici à combler la distance qui sépare les lois qui gouvernent les hommes à leur insu des lois qu'ils font et qu'ils connaissent. Elles doivent être propres au peuple pour lequel elles sont faites, elles doivent être relative au physique du pays C'est un appel à une science politique. Cette recherche d'une vertu politique est à entendre au sens restreint. En effet, il n'est point question pour Montesquieu de mêler morale ou théologie à la politique, et il rejette tout ordre transcendant l'histoire. [...]
[...] Elles ne découlent pas uniquement des sociétés, comme dans la conception de Hobbes ou de Rousseau. Chaque être, Dieu, les hommes, les animaux, a ses propres lois, qui ne proviennent pas de sa volonté ou de son consentement. Ainsi, avant toutes ces lois (les lois politiques et civiles), sont celles de la nature Ces lois de la nature l'homme les recevrait dans un état de nature, c'est à dire avant l'établissement des sociétés Les lois positives sont elles issues de la volonté des hommes. [...]
[...] Il ne juge pas le fait par le droit, et ne tire ses principes que de la nature des choses. De plus, les philosophes du Droit Naturel prétendent proposer une nouvelle société par l'idée d'un contrat qui donnerait aux hommes le pouvoir de rejeter les institutions anciennes. Le Baron de la Brède rejette lui tout idée de contrat, qui assurerait le passage du néant de société (Althusser) à la société, ce qui équivaut à donner aux sociétés un caractère purement artificiel. [...]
[...] Révolutionnaire, Montesquieu l'est véritablement dans sa méthode. Alors que les précédents théoriciens politiques ont cherché à établir une essence, il veut saisir des lois. Il se donne pour objet d'étude l'histoire entière de tous les hommes, et s'appuie sur tous les usages et les lois de tous les peuples du monde pour établir une science de la politique. Montesquieu part des fait pour dégager des lois, alors que ses prédécesseurs ont établit des principes pour modifier le réel. Révolutionnaire, Montesquieu l'est aussi dans son propos. [...]
[...] L'attirance pour l'autre enfin est sûrement l'exemple le plus explicite de ce primat du pathos dans les trois premières lois de nature. La quatrième est dès lors le seuil entre cet état de nature et la société. Selon celle-ci, l'homme est un animal social, et bien plus, l'homme a des connaissances. La raison qui est la sienne représente dès lors un lien, qui le sors du monde animal pour le faire entrer dans la société. Ainsi, l'origine des sociétés est paradoxale. Cette origine répond à une rationalité de l'homme, à la naissance de la raison. [...]
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