De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y rallier, Benjamin Constant, Directoire, Première République, Terreur, s'opposer au gouvernement, monarchie, conspirateurs, Révolution française
Sous le Directoire, Benjamin Constant défend la Première République qui fait l'objet de défiances, notamment à cause de la Terreur à laquelle elle est associée.
Constant explique sa démarche dans la préface :
«N'étant attaché à aucun parti par aucun intérêt, inconnu même à la plupart des individus, nul motif personnel n'a pu diriger mes jugements. Je désire ardemment voir se terminer la Révolution, parce qu'elle ne saurait désormais être que funeste à la liberté, et c'est une de mes raisons pour désirer ardemment aussi l'affirmation de la République […]».
[...] Les victimes de la Révolution : des hommes vertueux qu'on ne pourra pas convaincre. Constant leur consacre le chapitre 4 : « Des ressentiments et des maux irréparables ». - « Sans doute, il est quelques hommes dont on ne peut exiger qu'ils se rattachent à la République : ce sont ceux qui, dans la Révolution, ont perdu ce qu'ils avaient de plus cher. Ils ne vivent plus dans le présent, ils sont étrangers au monde, ils habitent les tombeaux ». - Ce portrait s'oppose au précédent : cette fois, il n'est plus question d'ennemis de la République, mais de victimes de la Terreur qui par les circonstances ont été amenées à s'opposer au Gouvernement. [...]
[...] Troisième argument : une République est impossible dans un si grand pays que la France, car ça ne s'est jamais vu dans l'Histoire. Constant réfute cet argument dans le chapitre 6 : « Des objections tirées de l'expérience, contre la possibilité d'une République dans un grand État » - « Il me semble que c'est étrangement abuser de l'expérience ». L'expérience peut nous éclairer sur ce qui a été, pas sur ce qui n'a jamais été. Conclusion : quels sont les plus grands dangers pour la République ? [...]
[...] Constant réfute cet argument dans le chapitre 3 : « Des maux actuels de la France ». - Certes, la France souffre encore de la Révolution (guerre de Vendée), mais la Révolution n'est qu'une transition nécessaire dont il faut détacher le Gouvernement : « La République est un but, la révolution fut une route ; il est temps de détourner nos regards de cette route, pour voir enfin où nous sommes arrivés ». - Une Restauration royaliste ramènerait une nouvelle guerre civile, car les royalistes ne sont pas d'accord entre eux pour savoir qui mettre sur le trône. [...]
[...] De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y rallier - Benjamin Constant (1796) - Plan détaillé Sous le Directoire, Benjamin Constant défend la Première République qui fait l'objet de défiances, notamment à cause de la Terreur à laquelle elle est associée. Constant explique sa démarche dans la préface : « N'étant attaché à aucun parti par aucun intérêt, inconnu même à la plupart des individus, nul motif personnel n'a pu diriger mes jugements. Je désire ardemment voir se terminer la Révolution, parce qu'elle ne saurait désormais être que funeste à la liberté, et c'est une de mes raisons pour désirer ardemment aussi l'affirmation de la République [ . [...]
[...] - S'opposer au Gouvernement est dangereux, car cela pourrait mener à une nouvelle Terreur : « S'il se voyait repoussé dans ces tanières sanglantes, il en ressortirait, avec leurs féroces habitants, pour s'élancer sur les agresseurs coupables, à qui seuls alors en serait le crime, qui seraient comptables de toutes les calamités de la Patrie, de tout le sang qui serait versé ». Deuxième argument : Le gouvernement républicain est préférable à la monarchie. Cet argument est présenté dans le chapitre 7 : « Des avantages du gouvernement républicain ». Portraits des détracteurs de la République Les conspirateurs : des ennemis à abattre. Constant leur consacre le chapitre 1 : « Des hommes qui ont attaqué la Convention ». [...]
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