Édit d'union, Henri III, loi inviolable, principe de catholicité, royaume de France, grand conseil, ligueurs, église, Capétiens, Valois, Louise de Lorraine-Vaudémont, Catherine de Médicis, calvinistes
Les 15 ans de règne d'Henri III (1574-1589) ont été particulièrement difficiles et se sont d'ailleurs soldés par un assassinat. Le règne d'Henri III est un règne survenant dans le second XVIe siècle c'est-à-dire dans un siècle de crise pour l'État monarchique et, surtout, de guerres civiles, de guerres politico-religieuses.
[...] • Le 2 août 1589, un ligueur, le moine Jacques Clément le poignarde. Le problème de la succession royale n'est pas pour autant résolu. Henri III laisse en effet derrière lui deux prétendants : Henri de Navarre et l'oncle d'Henri de Navarre, le cardinal Charles de Bourbon. La grande majorité des Français (15 à 17 millions de catholiques contre un peu plus de 1 million de protestants) tient Charles de Bourbon pour roi, lequel prendra le nom de Charles X. [...]
[...] À noter également que les lois fondamentales n'ont jamais fait l'objet d'une énonciation limitative. • « Et premièrement nous jurons et renouvelons le serment par nous fait en notre sacre, de vivre et mourir en la religion catholique et romaine ». Henri III a été sacré le 13 février 1575 dans la cathédrale de Reims. • « Nous jurons d'employer de bonne foi, toutes nos forces et tous moyens, sans épargner notre propre vie, pour extirper de notre royaume, pays et terres de notre obéissance, tous schismes et hérésies condamnés par les saints conciles et principalement par celui de Trente, sans faire jamais aucune paix ou trêve avec les hérétiques ni aucun édit en leur faveur ». [...]
[...] En outre, sur le plan politique, on ne compte plus les régicides en Angleterre ; ce qui signifie, pour la propagande française, que cette royauté ne doit pas avoir la faveur de Dieu. On rappelle d'ailleurs aux Anglais l'existence en France du gallicanisme c'est-à-dire l'indépendance du royaume de France et de l'Église de France par rapport à Rome et à la papauté. • Vis-à-vis de l'Espagne, la même logique s'impose Pourtant, l'Espagne est celle qui découvre l'Amérique, celle qui colonise l'Amérique et en rapporte des richesses immenses, celle qui devient par voie de conséquence riche et puissante. [...]
[...] En réaction, Henri III va commettre une erreur qui va lui être fatale : il ordonne l'assassinat du duc de Guise au cours des États généraux qui se sont déroulés à Blois du 16 octobre 1588 au 16 janvier 1589. Le 23 décembre 1588, le duc de Guise est effectivement assassiné ; le 24, c'est le frère du duc de Guise qui est tué. S'ensuit alors une violente réaction de la population française catholique : elle se sent trahie et partout, on se met à demander la tête du roi. [...]
[...] • « Voulons, statuons et ordonnons et nous plaît que les articles suivants soient tenus pour loi inviolable et fondamentale de notre royaume ». L'expression « loi fondamentale du royaume » date précisément de 1575 ; on la trouve dans un manifeste du parti des Politiques, autrement appelé « le tiers parti » (auquel appartenait par exemple Jean Bodin). Ce « tiers parti » était un parti de catholiques, mais qui n'approuvait pas les excès de la Sainte Ligue ultra-catholique ; ils plaçaient surtout au premier rang : l'État et la royauté et défendaient par conséquent le roi et ses pouvoirs traditionnels. [...]
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