Cette fiche de lecture se propose de faire une analyse critique de la théorie de la Doctrine du droit de Kant.
En effet, Kant est souvent cité comme le philosophe des droits de l'homme mais l'est-il réellement?
C'est à cette question que nous tentons de répondre à travers les deux parties qui composent ce devoir: le droit de l'humanité, source de tous les droits (I); une mise en oeuvre parfois contestable du droit de l'homme (II).
[...] Par conséquent, la théorie du droit repose sur le droit de l'humanité ou le droit de l'homme qui est valable indépendamment des conditions historiques et spatiales. Comme ce droit est inné, il précède tout établissement d'un droit positif et n'a pas à être octroyé pour être garanti. Le droit de l'homme, dans ce sens, est le droit auquel tout homme peut prétendre rationnellement et universellement, le droit suprême. Tout droit acquis doit le considérer comme sa source originaire afin d'être juste. [...]
[...] Kant nous le précise p en écrivant qu' est juste toute action qui permet ou dont la maxime permet à la liberté de l'arbitre de tout un chacun de coexister avec la liberté de tout autre suivant une loi universelle Or le critère qui permet de distinguer le juste de l'injuste échappe au juriste. La tâche du philosophe est donc de définir le concept de la justice. Selon Kant, cette doctrine repose sur le principe de liberté qui traite de l'influence réciproque d'un libre arbitre sur l'autre[1]. Les individus ne peuvent alors conserver leur liberté extérieure qu'à la condition que celle-ci soit limitée par le droit. [...]
[...] Le droit privé et le droit public : une mise en œuvre parfois contestable du droit de l'humanité Le droit naturel de l'homme constitue l'ensemble des principes supérieurs au droit positif dont le droit privé et le droit public doivent tenir compte pour être légitimes. Dans le corps de l'œuvre, Le droit privé et Le droit public, Kant fait parfois référence au droit de l'homme mais pour en déduire des principes qui peuvent paraître contredire ce droit. Dans la 1ère partie Le droit privé, par exemple, p Kant distingue l'homme, titulaire de droits, de la femme, de l'enfant et du serviteur. [...]
[...] Cette inégalité est paradoxale car il ne devrait pas y avoir, sur le fondement du droit de l'homme, deux types de citoyens ; ce que Kant explique lui-même en écrivant ce dernier concept (celui de citoyen passif) semble d'une manière générale en contradiction avec la définition du concept de citoyen en général La résolution de cette contradiction dans le paragraphe suivant ne nous convainc pas[3] car Kant justifie cette inégalité comme condition à laquelle un peuple peut devenir Etat. Cela nous amène à penser que l'idéal des droits de l'homme de Kant ne peut se concevoir qu'hors de l'Etat ; ceux-ci ne peuvent donc pas avoir une existence réelle. Or une théorie non applicable n'a, à notre sens, pas de valeur. Dans les deuxième et troisième sections de la 2ème partie intitulées respectivement Le droit des gens et Le droit cosmopolitique, Kant établit un lien entre les droits de l'homme et la paix qui présente un intérêt particulier. [...]
[...] Les lois juridiques sont seules l'objet de la Doctrine du Droit. Dans celles-ci, le mobile de l'action est exclu. Les lois éthiques, quant à elles, nécessitent que l'action soit conforme à l'Idée de devoir tant selon la loi que dans le mobile. Dans l'Introduction à la Doctrine du droit, Kant différencie, au sein des lois juridiques, les lois naturelles qui peuvent être reconnues a priori par la raison et les lois positives qui acquièrent leur caractère obligatoire par la législation historique. [...]
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