« Si je prouve que cette peine n'est ni utile ni nécessaire, j'aurai fait triompher la cause de l'humanité. » Cesare Beccaria Des délits et des peines.
1971, centrale de Clairvaux : Claude Buffet et Roger Bontems, deux détenus, prennent en otage une infirmière et un gardien que Claude Buffet fini par égorger. En 1972, ils sont exécutés à la maison d'arrêt de la santé.
Claude Buffet, dans une lettre au président Georges Pompidou, demandait lui-même son exécution. Le président lui avait alors refusé la grâce. Mais Buffet demandait également qu'après lui, la peine de mort soit abolie. Pour Robert Badinter, « Tout commandait donc son exécution. Tout, sauf le refus de la peine de mort. » Le lendemain de l'exécution de Buffet, le président Pompidou affirmait être contre l'abolition de la peine de mort.
Quant à Bontems, il n'avait pas de sang sur les mains, Buffet dans sa lettre à Pompidou avait demandé qu'il soit gracié, mais Pompidou avait refusé.
Badinter explique : « Je savais à présent que la justice pouvait tuer. Jusque-là, j'avais été un partisan de l'abolition. Dorénavant, j'étais un adversaire irréductible de la peine de mort. J'étais passé de la conviction intellectuelle à la passion militante. »
[...] Professeur Jacques Léauté, directeur de l'institut de criminologie de Paris II : Il montre que la valeur dissuasive de la peine de mort est un mythe. Professeur Roumajon, psychiatre désigné par le juge d'instruction pour examiner P. Henry. Il évoque le mystère de la pulsion de mort chez les hommes. Experts et témoins : Deuxième jour : Déposition des psychologues et psychiatres : P. Henry est normal Déposition des médecins légistes : des photos circulent. Déposition du professeur Lebreton : Il indique qu'il y avait bien des traces de barbiturique et d'alcool dans le sang du petit Philippe. Patrick Henry nie avoir drogué l'enfant. [...]
[...] Condamné aux travaux forcés à perpétuité, il fut un détenu modèle. Après 20 ans de détention, il fut un exemple de réinsertion en trouvant du travail. À l'usine il avait rencontré une jeune femme qui le raccompagnait parfois chez lui. Un jour il tenta de l'embrasser, devant son refus il insista, elle cria, il l'étrangla. Le procès : L'interrogatoire de Garceau fut un désastre. Les cris des jeunes femmes lui ont rappelé les cris qu'il entendait lorsqu'ill. était en Indochine. [...]
[...] Dès le mois de juillet, Badinter soumet au président les grandes lignes de son action. Le 10 juillet, Badinter tient sa première conférence de presse. Toutes les mesures présentées par Badinter paraissaient contraires à ce que l'opinion recherchait, c'est-à-dire, la sécurité. La droite se servait des activités de Badinter de défense de criminels pour le présenter à l'opinion publique comme laxiste et défenseur du crime. Le projet de loi : À la mi-juillet, Badinter et Mitterrand s'entretiennent au sujet de la peine de mort. [...]
[...] Le geste semblait précis et exécuté après la mort de l'homme (ses paupières étaient intactes ce qui prouve qu'il n'y avait pas eu de réflexe de la part de la victime.) Badinter pense donc qu'il s'agit d'une des filles qui aurait pu crever les yeux du vieil homme dans un excès de sadisme. Aux assises de Nantes : Bodin avait tenté de se suicider peu avant son second procès, il arriva donc aux assises bourrées de calmants. Il eut la réclusion à perpétuité. À Stockholm : En 1977, Amnesty International tient un congrès sur la peine de mort et reçoit en même temps le prix Nobel de la paix. [...]
[...] Il fallait cela dit, retirer du Code pénal tous les articles relatifs au mode d'exécution et notamment l'article : Tout condamné à mort aura la tête tranchée. Le Conseil d'État ne suggéra aucune modification à l'avant-projet de loi. Badinter communiqua ensuite le texte au président et au premier ministre. Conseils de Mitterrand à Badinter au sujet du débat à l'Assemblée nationale : Vous êtes un passionné, ce n'est pas de mise au parlement. Rappelez-vous que dans l'Assemblée, comme ministre, vous êtes leur invité. Votre seule arme c'est l'ironie, jamais de colère ou de fureur. [...]
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