L'étude du droit comparé est l'étude des droits étrangers par comparaison avec le droit français. Historiquement, la démarche consistant à comparer les droits n'est pas nouvelle. Déjà, dans la Grèce ancienne, Aristote dans son Traité sur la politique comparait les règles régissant les différentes cités grecques. Au Moyen-âge, on connaissait l'existence en Europe d'un certain droit commun entre les pays (jus comune), notamment quant au statut des personnes. Plus tard, Montesquieu dans De l'esprit des lois comparera les droits des peuples pour montrer l'évolution des idées de progrès de l'époque. Mais c'est surtout au XXe siècle que le droit comparé s'est développé (1er Congrès de droit international comparé à Paris en 1900), du fait de l'évolution économique, de l'accroissement des échanges entre les populations, de l'enseignement des langues aux juristes et de la recherche de juristes capables de traiter des dossiers multinationaux.
Le droit comparé permet d'abord de s'ouvrir aux autres. Actuellement, on parle beaucoup de mondialisation, de globalisation de l'économie mais existe-t-il une globalisation des droits? Une telle notion n'existe pas au plan juridique mais une partie de la doctrine tente de trouver les bases d'un droit commun. Si cet objectif ultime d'harmonisation des droits semble hors d'atteinte pour diverses raisons, le droit comparé permet néanmoins de remplir de nombreux objectifs essentiels, d'utilité pratique, consistant à comprendre les relations entre les individus dans d'autres pays que le sien, car les règles juridiques qui dominent ces relations sont différentes.
Corollairement, le droit comparé permet aussi d'éclairer notre droit, de découvrir ses points faibles et forts et de l'améliorer.
A l'instar des objectifs du droit comparé, son objet peut poser divers problèmes. En effet et par exemple, si une comparaison bilatérale (c'est-à-dire l'étude du droit étranger par rapport au droit français) est simple, une comparaison multilatérale illustre par excellence les difficultés que peut poser le droit comparé.
En outre, les méthodes de comparaison utilisées se heurtent très souvent à de nombreux écueils qui sont néanmoins surmontables mais qui peuvent déboucher dans certains cas à des classifications des droits, à la constitution de familles (famille romano germanique, common law, etc.) critiquables car trop simplistes.
Ainsi quels sont les vrais et faux problèmes du droit comparé?
[...] Vrais et faux problèmes relatifs aux objectifs et à l'objet de la comparaison Introduction L'étude du droit comparé est l'étude des droits étrangers par comparaison avec le droit français. Historiquement, la démarche consistant à comparer les droits n'est pas nouvelle. Déjà, dans la Grèce ancienne, Aristote dans son Traité sur la politique comparait les règles régissant les différentes cités grecques. Au Moyen-âge, on connaissait l'existence en Europe d'un certain droit commun entre les pays (jus comune), notamment quant au statut des personnes. [...]
[...] Le droit comparé : vrais et faux problèmes quant à l'objet de la comparaison Comparer les droits étrangers de façon multilatérale n'est pas sans difficulté pourtant en respectant diverses méthodes de comparaison ces écueils ne semblent pas insurmontables A. Les difficultés d'une comparaison multilatérale La comparaison peut se faire de différentes façons : il peut s'agir d'abord d'une comparaison bilatérale priori) la plus simple. On étudie un droit étranger en le comparant au droit français. Dans la plupart des cas, une telle comparaison est plutôt une présentation d'un droit étranger. [...]
[...] Par conséquent si l'objectif idéal pour tout comparatiste serait d'arriver à une harmonisation totale des droits, il doit toutefois relativiser, reconnaître que l'universalisme, l'uniformité n'existe pas au plan des solutions juridiques. Si le droit comparé pose un objectif idéal d'harmonisation des droits (qui semble hors d'atteinte), il est extrêmement utile d'un point de vue pratique afin de permettre une meilleure compréhension des autres droits. Outre ses objectifs, le droit comparé pose aussi de vrais et faux problèmes quant à son objet (de comparaison). II. [...]
[...] Cet accès aux sources peut poser des problèmes si le pays concerné n'a pas une organisation très poussée, qui n'a pas de bibliothèque de droit comparée très organisée. La solution est donc de s'adresser à un juriste du pays concerné pour obtenir les informations mais cette solution présente des dangers car l'information donnée est de seconde main. La troisième démarche du comparatiste est qu'il doit comprendre les sources qu'il étudie. On voit les difficultés qui peuvent apparaître s'il est nécessaire d'intercaler des filtres linguistiques, auquel cas il y a risque de méprise quant au sens exact des mots. [...]
[...] Outre l'objectif de compréhension du droit comparé, ce dernier tend de plus en plus vers un autre objectif : l'harmonisation des droits. B. Un objectif d'harmonisation des droits : un but hors d'atteinte ? Certes, la globalisation des droits n'existe pas, cependant, la doctrine tend, grâce au droit comparé, de rapprocher les droits, voire d'obtenir un droit commun applicable partout. Cependant, la tâche n'est pas plus facile car même s'il existe dans de nombreux pays des points communs, chaque pays a son propre droit plus ou moins différent de celui des voisins (pour des raisons historiques, culturelles politiques). [...]
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