Selon le dictionnaire Le Robert, la loi est à la fois « une règle impérative imposée à l'homme de l'extérieur », et « une règle impérative exprimant un idéal, une norme, une éthique ». Nous voyons donc l'ambivalence du terme. La loi constitue une première indication sur ce qui est droit, elle a pour fonction de dire le droit. Pour comprendre le droit (dont l'étymologie « directum » signifie « directive, règle) il faut néanmoins s'interroger sur la règle, sur la loi et sur ses origines. Si l'on parle de règle, cela suppose une autorité susceptible de la prescrire.
La règle de droit est-elle alors donnée à l'homme (théorie du droit naturel) ou posée par lui dans tous ses éléments (théorie du droit positif) ? Est-elle découverte par la raison ou établie par la seule volonté ? Autant de questions autour de la légitimité de la loi.
Il convient tout d'abord d'examiner la thèse du droit naturel comme origine et fondement de la loi (I), puis d'analyser la conception positiviste de la loi (II).
[...] Deux courants se distinguent alors. A. Le jusnaturalisme classique Le droit naturel est conforme à l'ordre des choses, au cosmos Les partisans du jusnaturalisme classique, d'Aristote à Saint Thomas d'Aquin, conçoivent le droit comme gisant dans la nature des choses. C'est donc dans l'ordre cosmique, dans l'harmonie de la nature, que le sage pourra découvrir ce qui doit être, avant d'attribuer à chacun ce qui lui est dû. La raison n'a donc chez les Anciens qu'une fonction auxiliaire : servir sur un mode dialectique, à la recherche de ce qui est conforme au droit, de ce qui est suivant l'ordre déterminé de la nature. [...]
[...] II/ La conception positiviste de la loi A. Le positivisme juridique Le droit est issu de la volonté de l'autorité qui gouverne Pour le courant positiviste juridique, le seul droit véritable est celui qui a été posé, édicté par l'autorité publique. Tout droit procède donc de la volonté des hommes, et en particulier de celle d'une autorité qui ne s'ancre pas dans la nature ni dans la transcendance, mais résulte d'un accord unanime entre les individus associés. C'est l'autorité qui fait le droit. [...]
[...] Dans tous les cas il y a engendrement artificiel du politique résultant de la raison humaine. Pour Locke la loi naturelle est identique à la loi de la raison Selon lui, la loi naturelle est la loi de Dieu, ainsi si l'on suit sa pensée (comme l'analyse Léo Strauss), la loi naturelle en matière de gouvernement serait directement tirée des Ecritures Saintes. Cependant, il en est différemment dans ses écrits. Locke fait venir le droit de propriété des Evangiles sans pour autant s'y référer clairement. [...]
[...] Il est alors question de supra constitutionnalité, c'est-à- dire d'un droit naturel des droits fondamentaux indisponible au droit. Cet exemple illustre donc que la question de l'origine de la loi dans le droit naturel est toujours vivace aujourd'hui, alors même que le droit positif est en inflation perpétuelle dans nos Etats. Ne serait-il pas en effet dangereux de ne construire le droit qu'à partir de règles positives ? Cela serait nier le fond de valeurs morales nécessaire dans toute société humaine. [...]
[...] D'où vient la loi ? Selon le dictionnaire Le Robert, la loi est à la fois une règle impérative imposée à l'homme de l'extérieur et une règle impérative exprimant un idéal, une norme, une éthique Nous voyons donc l'ambivalence du terme. La loi constitue une première indication sur ce qui est droit, elle a pour fonction de dire le droit. Pour comprendre le droit (dont l'étymologie directum signifie directive, règle), il faut néanmoins s'interroger sur la règle, sur la loi et sur ses origines. [...]
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