Droit, justice, loi, relativisme juridique, droit positif, droit naturel
Si les hommes avaient tout ce dont ils ont besoin et si l'amitié et la générosité régnaient naturellement et paisiblement parmi eux, alors il n'y aurait aucunement besoin de droit.
La justice est communément définie comme une conformité avec le droit. Dans son Vocabulaire juridique, Gérard Cornu définit le droit comme étant « l'ensemble de règles de conduite socialement édictées et sanctionnées s'imposant aux membres de la société ». Le droit consisterait en un ensemble de lois écrites et appliquées par les hommes qui énoncent ce qui est autorisé et ce qui est prohibé.
L'essence de la justice, en réalité, réside dans son utilité. Celle-ci étant variable selon les cultures et les circonstances.
[...] Selon lui, il y aurait dans notre âme, « un principe inné de justice et de vertu sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises ». Cependant, le sentiment d'injustice n'est pas toujours fiable. En effet, Hegel dans Propédeutique philosophique (1817) relève qu'il faut sortir du sentiment subjectif d'injustice et s'élever à l'objectivité de la loi pour savoir ce qui est justice. La justice n'est pas une affaire privée mais publique. [...]
[...] Ce sont les faits et habitudes qui font la loi : la loi interdit par exemple, la souffrance animale mais autorise la tradition locale de la corrida. Selon Pascal, il serait inutile de vouloir rechercher dans la morale les causes de la justice puisque c'est du côté de ses effets, à savoir la réduction du désordre, qu'il faut en chercher la Dans Trois discours sur la condition des grands, Pascal nomme « demi-habiles » ceux qui critiquent les lois au nom d'une justice idéal et « habiles » ceux qui savent que la justice humaine est imparfaite mais qu'elle est préférable au chaos. [...]
[...] Pour autant, a-t-on véritablement besoin des lois ? La question qui se pose est donc celle de savoir si la vie en société serait possible sans l'intervention du droit. Il n'y a pas de justice hors du droit, ce qui fait qu'il est délicat d'affirmer qu'il est possible de vivre sans droit Cependant, le droit positif peut être injuste au regard du droit naturel : ainsi, la vie est possible sans droit mais la vie en société ne l'ait pas (II). [...]
[...] Dans le droit positif, la justice consiste uniquement dans le respect de ces lois existences. Ce qui est conforme au droit positif est dit « légal ». Le droit naturel quant à lui, désignerait l'ensemble des droit universels et éternels inséparables de la nature humaine. Il indique ce qui est juste par nature, indépendamment des lois instituées par les hommes. Selon le droit naturel, la justice n'est pas forcément contenue dans les lois existantes, car elle consiste dans le respect des droits universels rattachés à la nature humaine. [...]
[...] Celle-ci étant variable selon les cultures et les circonstances. Le droit ne serait défini que comme un instrument de soumission des hommes ; ces derniers n'obéissant à la justice que par peur de la punition. Selon Socrate, ce n'est pas être juste que d'obéir aux lois uniquement par crainte : en effet, l'homme juste est celui qui, même invisible, continue à agir de manière mesurée, sans porter atteinte aux autres et sans rendre plus que sa part. Le droit serait un bien moral, qui donne du sens à notre existence. [...]
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