Transition républicaine, IIIe République, IVe République, gouvernement, volonté populaire, Parlement, Assemblée nationale, Vincent Auriol, René Coty, Conseil de la République
L'étymologie latine de la République correspond à Res Publica. Ce terme renvoie à la "chose publique". Il s'agit d'une notion complexe et évolutive qui met du temps à se construire et à s'intégrer dans les esprits. Quand on évoque la République, on fait référence à un système politique qui prône des valeurs, des opinions ou encore des symboles particuliers. Gouverner un pays avec ce type de régime implique de le faire à plusieurs en tenant compte de la volonté populaire. Ce n'est pas une mission simple, mais elle est encore moins privée.
[...] Ensuite, des causes politiques ne sont pas à négliger pour les constituants de la IVe République. Elles permettent de mieux cerner la situation instable. Par ailleurs, la IIIe République se caractérisait donc par un multipartisme important. Les partis étaient nombreux et peu organisés. Le Gouvernement devait faire face à des combinaisons ministérielles fragiles. La difficulté de gouverner a ainsi affecté l'équilibre institutionnel du régime. Mais le Gouvernement n'était pas le seul à être affecté comme le Parlement ne remplissait pas correctement sa mission. [...]
[...] L'esprit de la IIIe République n'avait en fait jamais complètement disparu. Le Parlement représentait un organe encore mal organisé dont on pouvait difficilement en contrer les décisions. Les moyens d'action réciproques n'avaient pas été assez bien pensés pour compenser ce pouvoir de l'Assemblée. C'est ainsi que le Gouvernement ne disposait toujours pas d'un droit de dissolution, qui est pourtant une caractéristique essentielle du régime parlementaire. En 1949, dans son Manuel élémentaire de droit constitutionnel, Georges Vedel affirmait que « juridiquement, il n'existe aucun moyen pour aucun autre organe de s'opposer définitivement à la volonté de l'Assemblée en quelque domaine que ce soit ». [...]
[...] La nécessité de ne pas reproduire les erreurs faites sous la IIIe République Les constituants de la IVe République devaient ressentir une pression supplémentaire au vu de la longévité du régime précédent. Cependant, il avait bien des failles qui l'ont mené à sa perte. Les trois lois constitutionnelles de 1875 n'ont pas épargné la IIIe République d'une certaine instabilité. D'un prime abord, les causes de la chute du système politique peuvent s'expliquer par une instabilité gouvernementale. Les 104 gouvernements qui se sont succédé entre 1871 et 1940 l'illustrent de manière évidente. En outre, des failles institutionnelles sont possibles à relever. [...]
[...] C'est alors que les monarchistes ont fait des compromis avec les républicains. Ils ont accepté la mise en place d'une République « provisoire » qui sera la plus durable que la France ait connue. En fait, l'espoir de voir un jour une monarchie s'installer les a poussés à faire ces compromis, mais leur prise de conscience face à la situation critique du pays l'a emporté. Ils n'étaient pas les seuls à en faire puisque les républicains ont restreint leurs idées. Cela explique alors la brièveté des trois lois constitutionnelles de 1875 qui découlait donc des sacrifices des deux camps. [...]
[...] Les changements d'alliances entre les partis remettaient en cause ces améliorations. Le tripartisme entre 1946 et 1947 avec le SFIO, le parti communiste français et le MRP puis la « troisième force » composée de l'UDSR, du MRP et du SFIO entre 1947 et 1951 reflétaient le changement trop important sur le plan politique. Le gouvernement ne pouvait point s'appuyer sur des coalitions stables pour gouverner correctement. Heureusement, le président du conseil détenait le pouvoir et il pouvait répartir les ministères entre les partis. [...]
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