Depuis la création du droit romano-germanique, quels bouleversements ont contraint Rome à modifier constamment son système juridique et ses juridictions ? C'est pourquoi il est important d'étudier les deux époques probantes de la loi romaine. La République (I) et l'Empire (II) ont vu naître les évolutions les plus poussées de la loi
[...] Le premier siècle de l'Empire sonne l'âge d'or de la jurisprudence, la doctrine romaine. Ainsi, on parle de jurisprudence classique, en parallèle à la période classique du droit romain. Les jurisconsultes vont se mettre à rédiger des manuels destinés aux étudiants (institutes). Ils donnent des consultations, leurs réponses sont regroupées dans les responsa. Il apparaît alors des écoles de pensée juridique: les sabiniens plus conservateurs, et les proculiens plus progressistes. La doctrine romaine va alors apporter au droit et aux lois une certaine autorité. [...]
[...] Il échoua sur le plan territorial, mais en 529, il décide de compiler tout le droit romain, servant de prospérité à l'empereur. La compilation est dirigée par les Triboniens (anciens hauts-fonctionnaires et professeurs de droit). Entourés également de spécialistes, ceux-ci rédigent quatre éléments: le Code (529) divisé en 12 livres; le Digeste, composé de fragments de la jurisprudence et exemptée de toute contradiction que ce soit entre jurisconsultes; les Institutes ou manuels d'apprentissage; et enfin les Novelles qui réunissent les constitutions impériales édictées après 529. [...]
[...] Selon Cicéron, la loi n'est rien d'autre que la droite raison, où l'existence d'un ordre juridique découle de la nature humaine. Pour d'autres, la loi n'est qu'un ensemble de règles dont le but n'est pas de rendre à tous la justice, mais plutôt de trouver un certain équilibre rationnel dans la société. La loi est la chose publique, la res publica. Le sujet englobe la totalité de l'antiquité romaine, c'est-à-dire 13 siècles d'une civilisation conquérante et conquise. La où la distinction historique et juridique est intéressante se situe dans l'évolution du droit romain et de la politique depuis Romullus. [...]
[...] Les coutumes royales étaient pour la plupart des prescriptions religieuses ou des sanctions religieuses. A partir de la République, le monopole des pontifes va peu à peu s'estomper. En 509 avant notre ère, le roi Tarquin est chassé du pouvoir. C'est ainsi que naît la République. En tend alors vers une certaine démocratisation qui n'aboutira finalement jamais. La loi en tant que source du droit, a un lien très étroit avec la naissance d'un droit civil. Aux origines de la République, Rome est gouvernée par des aristocrates, les Patriciens. [...]
[...] Les conquêtes de la Républicaine romaine vont entraîner la chute de ce régime. En effet, les institutions romaines ne sont plus adaptées à ce large territoire. Très efficace tant qu'il s'agissait de conquérir, la machine romaine s'avère incapable de gérer durablement les conquêtes, d'en assurer l'administration à long terme. L'énormité des enjeux financiers que représentent les provinces conquises, les campagnes électorales incessantes dues à l'annualité des magistratures: autant de facteurs qui expliquent le déclin de la République. C'est pourquoi il va falloir renforcer le pouvoir d'un seul homme, d'un princeps. [...]
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