En 1631, la cour des aides de Paris avait refusé d'enregistrer un édit relatif aux boissons, envoyant par conséquent une députation au roi pour lui expliquer son désaccord. Cette députation rencontre en chemin une délégation royale chargée quant à elle d'exiger l'enregistrement immédiat de l'édit en question.
La cour des aides ne cède pas et refuse, ce qui constitue une insulte à l'autorité royale ; par conséquent, le roi Louis XIII suspend le fonctionnement de cette cour et des magistrats qui y sont rattachés, nommant provisoirement Cardin le Bret lui-même, ainsi qu'un autre conseiller d'Etat (...)
[...] Ceci nous amène en conséquence, à nous intéresser aux raisons pour lesquelles le Roi doit gouverner à grand conseil, et quels en sont les moyens. Après avoir démontré l'absolutisme juridique du Roi, ainsi que ses limites, nous verrons qu'il est alors nécessaire selon Cardin le Bret, que le Roi gouverne dans le respect de la justice, ainsi qu'à grand conseil. II] Le nécessaire respect de la justice et le gouvernement à grand conseil : Nous aborderons ici le fait qu'il est nécessaire selon Cardin le Bret, que le Roi gouverne dans le respect de la justice, ainsi qu'à grand conseil, ceci le légitimant d'une part, vis-à-vis du peuple, et l'obligeant à interpréter correctement la loi. [...]
[...] Enfin, Cardin le Bret ajoute que le Roi a la possibilité de faire et publier tous ces changements de lois et d'ordonnances de sa seule autorité, sans l'avis de son Conseil ni de ses Cours souveraines du fait qu'il est seul souverain en son royaume, et que la souveraineté est indivisible. Nous voyons cependant ici, qu'il existe un Conseil du Roi, ainsi que des Cours souveraines. Nous pouvons par conséquent nous demander quel est le but de leur existence si le Roi gouverne seul. [...]
[...] Il écrit un ouvrage intitulé Traité de la souveraineté du Roi, en 1632 : il est par conséquent à l'origine de l'absolutisme du roi en matière juridique. Il a également publié ses harangues faites aux ouvertures du Parlement, ou encore un Traité intitulé Ordo Perantiquis Judiciorum Civilium. Le destinataire de ce texte est le roi en général, et plus particulièrement ici Louis XIII. Louis XIII, qui règne de 1610 à 1643, confiant notamment le gouvernement du royaume au Cardinal de Richelieu, qui fera, entre autres, plier tous ceux qui contestent l'autorité du roi. C'est le Traité de la souveraineté du Roi qui nous intéresse ici. [...]
[...] Cette députation rencontre en chemin une délégation royale chargée quant à elle d'exiger l'enregistrement immédiat de l'édit en question. La cour des aides ne cède pas et refuse, ce qui constitue une insulte à l'autorité royale ; par conséquent, le roi Louis XIII suspend le fonctionnement de cette cour et des magistrats qui y sont rattachés, nommant provisoirement Cardin le Bret lui-même, ainsi qu'un autre conseiller d'Etat. L'auteur de ce texte (Traité de la souveraineté du Roi) est Cardin le Bret (1558-1655), qui est un disciple de Jean Bodin. [...]
[...] Ce Conseil et ces Cours ne sont-ils pas en contradiction avec le principe de l'indivisible souveraineté du Roi ? C'est en tout cas dans cette direction que nous poursuivrons notre analyse. Les limites quant à cet isolement de pur fait : Nous allons ici constater que, bien que le Roi soit théoriquement seul souverain en son royaume, il y a tout de même des limites à cet isolement. Tout d'abord, Cardin le Bret nous dit que malgré tout, il sera toujours bien séant à un grand roi de faire approuver ses lois et ses édits par ses Parlements Par conséquent, même s'il a la possibilité de gouverner seul, de par notamment son indivisible souveraineté, l'absolutisme juridique du Roi n'est valable que dans une certaine mesure. [...]
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