Les règles ont une texture ouverte mais cela n'empêche pas qu'il se fonde sur des règles. Le droit est un système de règles particulier, il y a une articulation des règles primaires et secondaires. Et le droit est un système qui connaît les règles de reconnaissance qui fonde la validité des règles juridiques et cette règle, elle relève du fait, sa force lui fait de l'intérieur, de l'acceptation générale et sociale.
Ceci conduit à classer Hart parmi les normativistes, son univers est un univers de règles. Il est le prince des normativistes car son système exalte la notion même de règle. Son univers est celui des règles et cela lui a valu une critique un peu moqueuse de Dworkin, il a enseigné à Oxford, comme Hart. Dworkin dit que pour Hart, le droit sont des règles dont d'autres règles disent que ce sont des règles de droit. C'est la vérité même si c'est ironique. Mais cette définition de Dworkin montre que Hart est fondamentalement un normativiste même s'il est un normativisme un peu atypique.
Hart doit en effet faire face notamment de la part de Dworkin à une contestation radicale : et si au fond, tout était faux depuis le début ?
Si on revient au début, les notions d'ordre, de menace, d'obéissance générale… ne permettaient pas à Hart de faire émerger une notion essentielle qui était la notion de règle. C'est là que va porter la critique notamment celle de Dworkin: Hart est-il si sûr que ça que la notion de règle est la notion fondamentale du droit? Est-ce qu'il est sur que le droit est un système de règle?
[...] Cette texture ouverte conduit pour hart l'interprète ou celui qui va appliquer la règle à faire un choix. Pour résoudre les doutes qui existent en dehors des cas évidents, il faut nécessairement poser un acte qui a la nature d'un choix. Hart ne croit pas à la bonne solution qu'on trouve en remontant les règles vers les principes, pour lui, cette texture ouverte suppose qu'il existe des cas limites, pas évidents pour lesquelles le juge ou le tiers impartial de façon généralement doit faire un choix. [...]
[...] Les normes en droit internationales sont des normes consenties, et les Etats n'ont pas pu vouloir ce qu'ils ne pouvaient pas prévoir. Les Etats s'engagent en connaissance de cause. Si le juge avait eu à interpréter une loi, aurait-il pu dire que la loi ne s'appliquait pas parce que le législateur ne pouvait pas vouloir quelque chose qu'il ne peut pas prévoir ? Il y a surtout indétermination au niveau des fins : quelles sont les fins qu'on va faire prévaloir ? [...]
[...] La texture ouverte du droit : la nature des règles de droit Les règles ont une texture ouverte mais cela n'empêche pas qu'il se fonde sur des règles. Le droit est un système de règles particulier, il y a une articulation des règles primaires et secondaires. Et le droit est un système qui connaît les règles de reconnaissance qui fonde la validité des règles juridiques et cette règle, elle relève du fait, sa force lui fait de l'intérieur, de l'acceptation générale et sociale. [...]
[...] C'est encore une différence avec la situation du bandit qui s'adresse à celui à qui il donne un ordre. Ces idées ont été formulées par Hart et reformulées par Amsellec. Le travail du législateur consiste à mettre en mot les règles. Donc pour pouvoir accéder aux règles, dit Amsellec, il faut se livrer à une reconstruction, reconstitution de leur sens. Quand Hart parle de la limite inhérente à l'expression du langage et que la reconstitution est nécessaire, il ne dit rien de fondamentalement différent par rapport à Amsellec. [...]
[...] Certains disent que les règles primaires ne seraient que des prédictions mais pas des modèles juridiques de comportement acceptés par les individus. Hart considère que cette thèse n'est pas recevable, qu'elle est contraire à la façon dont les règles fonctionnent dans la vie des individus. Les individus ne se contentent pas de faire des prédictions relatives aux décisions judiciaires mais ils manifestent leur acceptation sociale des règles, ils les considèrent comme des modèles juridiques de conduite, ils s'y réfèrent en critiquant autrui quand ils ne les appliquent pas et ils justifient leur propre prétention en se basant sur ces règles. [...]
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