Dans ce testament datant de 1225, Louis VIII nous fait part de ce qu'obtiendront ses héritiers successeurs, le testament étant un acte par lequel une personne fait reconnaître ses dernières volontés.
Ici notre testament se retrouve dans le tome I du Recueil général des anciennes lois françaises écrit entre 1820 et 1830 par François A. Isambert (1792-1857).
Notre auteur qui a retranscrit ce testament, Isambert, était un jurisconsulte et un homme politique français licencié en droit. Nommé par ordonnance royale de Louis XVIII (10 avril 1818), il a travaillé comme avocat aux Conseils du Roi, à la Cour de cassation (où il fut également conseiller) ainsi que comme directeur du Bulletin des lois (créé par la loi du 14 frimaire An II, le 4 décembre 1793 en pleine terreur révolutionnaire, publication officielle de l'État français). François André Isambert a également été député d'Eure-et-Loire ainsi que de la Vendée de 1830 à 1848 et c'est d'ailleurs par les électeurs d'Eure-et-Loire qu'il sera envoyé à l'Assemblée constituante.
[...] En effet, le royaume se doit d'être protégé afin d'éviter [que sa] tranquillité ne puisse être troublée à l'avenir Louis VIII veut s'assurer que s'il meurt, le royaume restera intact grâce à ce qu'il aura cédé à ses héritiers. Sa mort ne doit pas être provocatrice d'un déclin de la royauté. C'est pourquoi il léguera de nombreuses terres à ses héritiers et pas seulement à celui suis héritera du trône. Les fiefs et domaines seront légués à plusieurs de ses fils. Par conséquent nous voyons ici que Louis VIII veut s'assurer du futur du royaume. Le roi de France prévoit tout de façon minutieuse afin de pouvoir partir en croisade tranquillement. [...]
[...] Il y a une exception où les rois pourront aliéner particulièrement dans le cas des apanages que nous aborderons dans notre étude. En effet, ce testament de Louis VIII annonce la base d'un droit particulièrement royal qui se dégage par une certaine force (II). I/un testamentqui forge la base d'un droit particulièrement royal Par ce testament, Louis VIII parvient à prévoir le futur du royaume ; mais il inaugure aussi très largement la pratique des apanages Assurer un futur sans contraintes. [...]
[...] Pour conclure notre analyse, nous pouvons affirmer que grâce à ce testament, Louis VIII forge la base d'un droit royal qui s'appuie sur le principe des apanages. Mais ce testament lui permet également de démontrer une puissance royale grâce à sa construction et son style. Même si Louis VIII rédigea ce testament en 1225 avant de partir en croisade au cas où il décéderait il savait qu'il y survivrait. Ce sera une année plus tard qu'il mourra, le 8 novembre 1226 sur le chemin du retour de cette croisade. C'est alors Louis IX, Saint Louis son fils qui lui succédera. [...]
[...] À travers ce testament, nous pouvons remarquer que Louis VIII garde une importance à la religion et cela avant d'annoncer ses legs à sa famille L'omniprésence de la religion. Nous pouvons voir que la religion possède une place importante dans ce testament. En effet, Louis VIII y fait référence dès le début, avant de commencer son partage de territoire à ses héritiers. La religion possède une telle place, car le roi est légitime face à Dieu, c'est pourquoi il commence son testament au nom de la sainte et indivisible Trinité N'oublions pas que la religion est particulièrement importante à l'époque du Moyen-âge ; les rois étaient sacrés et devenaient par conséquent des rois-prêtres. [...]
[...] Ce testament dégage une certaine force, une autorité que nous remarquons à travers ces paroles ; cette autorité nous la constaterons aussi à travers ces nombreux territoires qu'il cédera à ses proches Une autorité stylistique. À travers ses mots, Louis VIII démontre son autorité de roi. En effet, il ordonne et décide qu'une terre soit léguée à un héritier. Il parle de façon impérative dégageant ici une autorité de roi se préoccupant du futur. Nous pouvons remarquer de nombreuses répétitions de marques impératives : Louis VIII veut et ordonne c'est lui qui décide de qui obtiendra un territoire ou seigneurie. [...]
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