Le 11 septembre 2001, l'attentat contre les deux tours du World Trade Center, est d'autant plus marquant que les terroristes se sont attaqués aux symboles de la puissance financière et économique des Etats-Unis. Dans nos sociétés les symboles revêtent une force considérable et parfois même plus importante que les événements eux-mêmes, ainsi la même attaque portée contre de simples habitations n'aurait pas eu le même poids. Les symboles ne sont pas interchangeables et donc chaque symbole a sa propre signification. On retrouve dans la notion grecque du mot ce caractère. En effet, un symbole était un objet coupé en deux dont deux hôtes conservaient chacun la moitié qu'ils transmettaient à leurs enfants ; on rapprochait ces deux parties pour faire la preuve que des relations d'hospitalité avaient été contractées : c'est un signe de reconnaissance. Le symbole se transmet donc de génération en génération. Ainsi on peut tracer l'histoire des symboles. De plus sa logique n'est pas de regarder du côté du sens comme pour le langage, mais dans l'équivalence. Les symboles font correspondre deux réalités différentes. Ils sont présents dans tous les domaines et notamment dans le droit, à savoir un ensemble de règles ou de normes permettant d'assurer l'ordre social, la vie en communauté. On peut ainsi comprendre comment le droit est vu, interprété par les hommes. Cette vision n'est évidemment pas fixe et évolue en fonction de l'histoire et d'autres concepts parallèles comme celui d'Etat. Ils mettent en évidence la figure de Janus du droit (I), ils ont un rôle quasi pédagogique et s'adressent aux justiciables (II).
[...] Le symbole met en avant une vision du droit et s'adresse par la même aux justiciables (II). II. Les symboles pour les justiciables Les symboles permettent d'unifier la vision du droit des justiciables, des magistrats et aussi des législateurs. Ils sont donc présents, à porté de tous dans les palais de justice et en grande variété mais aussi dans les rites judiciaires qui sont bien souvent anciens A. Les symboles dans les palais de justice L'arrêté du 11 août 1980 consacre, pour la construction de palais de justice, un pour cent du budget à la décoration et à la symbolique judiciaire. [...]
[...] La Justice ne peut disparaître. Thémis est aussi la première épouse de Zeus, et après son remariage avec Héra, elle sait rester proche du roi des dieux. Elle n'eut pas à craindre la folle jalousie de la déesse Héra et lui donnait même la coupe. La Justice sait concilier l'inconciliable. A travers ce court récit mythologique on peut affirmer que la déesse n'est pas choisie au hasard et elle-même, une porté symbolique. Elle est parfois représentait avec une balance mais le glaive n'est pas encore présent. [...]
[...] En effet, un symbole était un objet coupé en deux dont deux hôtes conservaient chacun la moitié qu'ils transmettaient à leurs enfants ; on rapprochait ces deux parties pour faire la preuve que des relations d'hospitalité avaient été contractées : c'est un signe de reconnaissance. Le symbole se transmet donc de génération en génération. Ainsi on peut tracer l'histoire des symboles. De plus sa logique n'est pas de regarder du côté du sens comme pour le langage, mais dans l'équivalence. Les symboles font correspondre deux réalités différentes. [...]
[...] Les rites judiciaires Ces rites appartiennent également à la symbolique du droit. Ils particularisent le droit contre sa banalisation pour mettre en avant sa force et ainsi dissuader les personnes susceptibles d'enfreindre les règles. Ces rituels n'apparaissent pas dans tous les types de procès. Les procès, dans lesquels ils sont les plus présents, sont les procès pénaux car les audiences sont ouvertes au public, et comme le cirque romain, elles permettent de conjurer sa propre criminalité. Ainsi le rituel est bien précis on retrouve le passage du désordre à l'ordre : tout d'abord avec le rappel du crime, c'est le chaos, ensuite les magistrats avec leur robe rouge ou noire prennent en charge l'affaire, et finalement le prononcé de la sentence rétabli l'ordre. [...]
[...] On trouve ici l'idée de justice d'Etat, mais également à travers l'arbre, une communication entre la terre et le ciel, l'idée d'une justice divine. L'architecture est elle-même très symbolique ainsi au XIX siècle les palais sont symétriques comme les deux plateaux de la balance. Une grande importance a toujours été portée au rôle de la lumière et de l'eau. La lumière est synonyme de lucidité, l'eau rime avec calme, sérénité et tranquillité. Ces symboliques paraissent parfaitement subsister et elles se renforcent même avec l'idée de transparence qui est très présente. Les symboles des palais se renouvellent néanmoins. [...]
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