La constitution de Sparte, « la Grande Rhetra » que l'on attribue à Lycurgue, place la Cité sous l'ordre souverain de la loi. Cette constitution interdit de modifier l'organisation de la cité et pendant cinq siècles, Sparte va vivre sur ce modèle. Ainsi, le régime de Sparte du VIIe au IIIe siècle est marqué par la stabilité. Ce régime nous est parvenu à travers divers écrits des Anciens ("Les Lacédémoniens" d'Aristote, "La République des Lacédémoniens" de Critias, "La Vie de Lycurgue" de Plutarque), lesquels ne séparent pas l'organisation sociale de la cité de son organisation politique.
[...] La terre ne permet pas de s'enrichir mais tout juste de vivre. Une égalité par l'éducation: L'éducation est à la fois individuelle et collective. En effet, l'enfant, qui aura été autorisé à vivre par un conseil de la cité à sa naissance, resta auprès de sa famille jusqu'à sept ans. A partir de l'âge de sept ans, il est placé dans une institution collective ou il va recevoir une éducation psychologique, morale, culturelle et militaire (discipline, endurance, courage). L'enfant passe aussi la cryptie qui est une sorte de rite initiatique. [...]
[...] Cependant, ses pouvoirs sont limités: on ne peut y discuter les propositions. Celles-ci sont votées ou rejetées en bloc. Par ailleurs, son avis n'est que consultatif. Le conseil: Le conseil est l'organe politique majeur de Sparte. Il porte le nom de Gérousia. Il s'agit d'un conseil d'anciens, les gérontes, nommés à vue par l'assemblée. Ils doivent avoir plus de 60 ans et sont choisis pour leurs qualités militaires par un système d'applaudimètre qu'Aristote qualifiait de puéril: les candidats recevant plus d'applaudissements étaient déclarés élus. [...]
[...] Ils ne doivent de compte à personne sauf à leurs successeurs. Leurs pouvoirs sont donc immenses mais la forme collégiale de l'institution ainsi que la durée limitée du mandat constituent des garde- fous contre les dérives tyranniques et les tentatives d'instauration d'un pouvoir personnel. L'évolution des institutions spartiates Après avoir établi son hégémonie sur la Grèce, Sparte connaît un rapide déclin du notamment à la remise en cause de son régime égalitaire Un régime égalitaire: Les institutions spartiates mettent l'individu au service du collectif. [...]
[...] L'organisation sociale de la cité Deux principes contraires: une division élitiste de la société entre citoyens et non-citoyens une égalité absolue entre les citoyens appelés les Egaux (homoioi) Une division entre citoyens et non-citoyens La séparation entre citoyens et non-citoyens est radicale. Les citoyens: Les citoyens sont peu nombreux 8000. Il s'agit des guerriers de la cité nés de père et de mère spartiates. Les bâtards ne sont pas des citoyens complets, même s'ils reçoivent une éducation civique. Les citoyens ne paient pas d'impôts. Ils doivent seulement une contribution mensuelle (suscitia) pour les repas en commun. Eux seuls participent à la vie politique de la cité. [...]
[...] Les hilotes sont des serfs d'Etat car la propriété individuelle est interdite. Par conséquent, ils ne peuvent pas être vendus ou loués. Ils cultivent les lopins de terre des spartiates (le cléros) et doivent verser une redevance annuelle et fixe de soixante hectolitres d'orge et d'une quantité proportionnelle de fruits, d'huile et de vin au possesseur du cléros. Le surplus de la récolte lui appartient. Ils peuvent avoir une famille des biens et comme les périèques, ils n'ont aucun droit politique. [...]
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