"L'Etat c'est moi !". Louis XIV, "père" de la monarchie absolue en France l'aura le mieux définie. La souveraineté est-elle une puissance absolue ? Car la souveraineté est apparue tardivement dans le Royaume de France. Elle est née en réaction à la société féodale de la part des légistes royaux qui tentaient de reconstruire l'autorité du monarque dès le XIIIème siècle, et reste aujourd'hui une notion appliquée non plus à un homme, mais à l'État. La souveraineté est le caractère suprême d'une puissance soumise à aucune autre. Mais bien que soumise à aucune autre, est-elle pour autant absolue, c'est-à-dire sans restriction aucune ? Il est certain que dès Louis XIV la puissance du Roi de France est absolue. Mais est-ce réellement la souveraineté qui le lui confère ? (...)
[...] Toute autre source d'autorité que celle du souverain est reléguée au rang de tyrannie. Néanmoins, Bodin, même s'il fait l'éloge de la monarchie, ne fait pas de cette souveraineté absolue une prérogative exclusivement royale. Elle peut appartenir à un collège aristocratique, ou au peuple. Le souverain concentre tous les pouvoirs (l'idée de séparation n'émergera que plus d'un siècle après avec Montesquieu). D'autres penseurs comme Coquille suivront Bodin dans cette voie, appuyant le pouvoir royal. Dès lors, on peut parler d'une souveraineté dont la puissance est qualifiée par Bodin lui-même d'absolue (Livre chapitre Les Six Livres de la République). [...]
[...] L'apparition de la souveraineté Le Roi avait perdu son autorité sous l'ère féodale. Dès le XIème siècle, ses légistes tentent peu à peu de restaurer son autorité. Tout commence avec la théorie de Suger sur la mouvance du fief en 1144. Le Roi est maintenant considéré comme étant à la tête de tous les fiefs et de tous les hommes, à qui il délègue de son pouvoir, tout en en conservant la suprématie. Mais la notion même de souveraineté n'apparaît qu'au XIIIème siècle, comme le pouvoir d'un homme sur une communauté. [...]
[...] On affirme désormais que le Roi de France tient son pouvoir de Dieu lui-même. C'est le début de la monarchie de Droit Divin. De ce fait, le Roi se retrouve défait du lien de subordination que l'Eglise avait tenté de lui imposer. La souveraineté s'affirme également face à l'Empereur du Saint-Empire Romain constitué de la partie orientale de l'Empire carolingien. Pour le symboliser, Philippe II prend même le nom de Philippe II Auguste, et s'affirme Empereur du Royaume de France. [...]
[...] La souveraineté est-elle une puissance absolue ? Car la souveraineté est apparue tardivement dans le Royaume de France. Elle est née en réaction à la société féodale de la part des légistes royaux qui tentaient de reconstruire l'autorité du monarque dès le XIIIème siècle, et reste aujourd'hui une notion appliquée non plus à un homme, mais à l'Etat. La souveraineté est le caractère suprême d'une puissance soumise à aucune autre. Mais bien que soumise à aucune autre, est- elle pour autant absolue, c'est à dire sans restriction aucune ? [...]
[...] La notion de souveraineté permet l'œuvre de Louis XIV. L'Etat c'est Moi en est la plus parfaite illustration. En effet, les Ministres Royaux, qui jusqu'à lui avaient un minimum d'autorité sur le Roi se retrouve relégués au rang de Conseillers. Le Roi a tous les pouvoirs, et il est légitimé par le Droit Public qui les lui accorde, grâce à la notion de souveraineté. Cette dernière en elle-même ne porte pas l'idée d'une puissance absolue, et d'ailleurs ne l'a longtemps pas été, pourtant, à défaut d'en être l'idée, elle est le moyen de l'absolutisme, qui se nourrit d'elle pour se rendre légitime. [...]
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