« Dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris ». C'est la critique de la monarchie par Montesquieu au début du XVIIIème siècle alors que la révolution populaire n'a pas encore eu lieu.
C'est justement pour enterrer définitivement la royauté que des élections ont lieu dès aout 1792 afin d'organiser une nouvelle Constitution en réunissant une convention nationale ; on veut fonder que le peuple aient les compétences les plus élevées, qu'il fonde lui même l'autorité. Une nouvelle assemblée constituante est donc mise en place, la nouveauté de cette élection est que la distinction entre citoyens actifs et passifs est abolie et la large extension du suffrage.
[...] Néanmoins, il faut noter que cette Constitution ne veut pas d'un régime parlementaire. Alors, si l'exécutif est subordonné au législatif, ce dernier est subordonné au peuple. La souveraineté des gouvernés : une Constitution représentant une République idéale La Constitution de 1793 a voulu traduire les aspirations du peuple français en menant une démocratisation. On voit par conséquent l'apparition d'une souveraineté populaire, et non plus nationale, d'inspiration rousseauiste. La souveraineté appartient désormais au Peuple considéré non plus comme une entité abstraite, mais comme composé de l'universalité des citoyens Selon Rousseau, le peuple ne devait être subordonné : il ne voulait pas de système représentatif pour qu'il y ait réellement l'idée d'une volonté générale. [...]
[...] Donc le régime mis en place pour sauver la révolution est en pleine dérive. Les enragés veulent des mesures radicales et on assiste à l'élimination des indulgents (Danton . Tous les opposants qui sont des opposants personnels de Robespierre sont guillotinés. La notion d'ennemi de la République perd sa signification première. Ceux qui n'appartiennent pas au clan politique de Robespierre sont assimilés aux suspects. La centralisation de la justice révolutionnaire est accentuée sur le plan institutionnel : en avril 94 la compétence du tribunal révolutionnaire est encore étendue. [...]
[...] La République remplace la monarchie : une nouvelle souveraineté pour un nouveau régime La Constitution de l'an I est la première Constitution républicaine de France. On voit donc une restriction apparente du pouvoir exécutif qui donne la souveraineté aux gouvernés aboutissant à une Constitution représentant une République idéale La restriction apparente du pouvoir exécutif Le pouvoir exécutif n'est plus souverain. Le régime mis en place est en effet un régime d'Assemblée sous contrôle des citoyens. Le pouvoir exécutif est donc soumis au législatif qui lui-même est soumis au peuple. [...]
[...] Une Déclaration des droits de 1793 se trouve en préambule de la Constitution de l'an I. Dans celle-ci on trouve à l'article 29 que Chaque citoyen a un droit égal de concourir à la formation de la loi et à la nomination de ses mandataires et de ses agents Cette participation de tous les citoyens à l'élaboration des lois s'exerce de deux manières : indirectement par l'élection d'une Assemblée législative et, directement, par le véto populaire et le référendum (Consultation populaire à l'époque). [...]
[...] Les ennemis de Robespierre sont de plus en plus nombreux et ils parviennent à faire tomber le tyran en juillet qui mènera à son exécution avec d'autres de ses membres : c'est la fin de l'ère Jacobine et le début de la république thermidorienne. La chute de Robespierre met un terme à ce gouvernement d'exception, mais cet épisode va empoisonner la vie politique ultérieure. Cet épisode de dictature va être associé à l'avènement de la république. On associe république et dictature fanatique puisque la révolution a conduit à la terreur. Cet amalgame va alimenter la crainte des libéraux par rapport à la République. [...]
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