Si la fin du XVIIIe siècle reste l'apothéose de la décadence royale, des signes avant coureurs apparaissent dès le règne de Louis XV : la royauté doit faire face à des difficultés. Parallèlement au courant philosophique des Lumières qui prône notamment une séparation stricte des pouvoirs, les institutions royales se délitent.
Si le propre père de Louis XV, le Roi Soleil, a incarné le symbole même de l'absolutisme, le rayonnement de la puissance royale commence à s'éteindre. Lors de la « séance de la flagellation », le roi Louis XV fait le point sur la situation de son royaume en ce qui concerne les Parlements créés voilà plusieurs siècles auparavant (...)
[...] Or, il apparaît que le Parlement de Paris, à l'instar de ceux des autres villes ne respectent plus vraiment ce principe. Pire, le Parlement de la capitale s'affranchirait de certaines lois alors même qu'il se doit de les respecter et de les faire respecter à la lettre. Il prend même la liberté de donner des qualificatifs aux textes énoncés par l'autorité royale en déclarant certains actes illégaux La mainmise royale dans le domaine législatif se fait de plus en plus absente. [...]
[...] Afin de prouver le bien fondé du régime, le monarque démontre que le Parlement est gangréné en son sein du fait de mauvaises aspirations de certains de ses composants. Les ennemis de la magistrature la pousse à agir de manière contraire, ce n'est pas le Roi qui est à l'origine. Lui au contraire prend le beau rôle en affirmant bien qu'il connaît l'importance de [ses] services Il accable les membres du Parlement de Paris de tous les maux que le royaume subit et menace de suites funestes si la Cours ne reprend pas. [...]
[...] Il daigne toutefois déléguer quelque peu son pouvoir dans le domaine de la loi quant à sa publication et à son application par le biais des Parlements à condition que les prérogatives de ses membres ne dépassent pas le cadre qui a été fixé. Tout est rattaché à la personne du Roi et c'est un des véritables principes de l'Etat Le monarque est aussi l'incarnation de l'ordre public et de fait sait mieux que quiconque ce qui est positif pour les intérêts de la Nation Si les contestations sont acceptées dans le cas où elles seraient bien fondées, le dernier mot appartient au souverain. [...]
[...] Lors de la séance de la flagellation le roi Louis XV fait le point sur la situation de son royaume en ce qui concerne les Parlements créés voilà plusieurs siècles auparavant. Il offre une réponse suite à des remontrances qui lui avaient été adressées, et ce au moyen d'une lecture qu'il ne fait pas lui-même. Le roi tente de montrer son hégémonie en adressant des remontrances aux membres du Parlement de Paris ; comment s'y prend-t'il ? Quels sont les reproches faits à cet organe créé par ses prédécesseurs ? [...]
[...] Le fait que les membres du Parlement de Paris puissent passer outre les lois édictées par le monarque n'est pas du tout fondé : la seule relation à la loi que les magistrats ont c'est par sa promulgation et non pas par sa création. Si le Parlement avait quleque peu de leste en matière de pouvoir, cela conduirait irrémadiablement à la confusion et l'anarchie Dans cette hypothèse il parait donc évident que le monarque garde son omniprésence. Le principal caractère des rapports entre le Parlement et la souveraineté royale et contenue dans l'expression qu'utilise le monarque du devoir d'obéissance et ce avant toute chose. [...]
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