Ce texte, rédigé par Saint Thomas d'Aquin, dans la Somme Théologique, évoque la question du droit divin, norme naturelle s'imposant à l'univers. Saint Thomas postule que naturellement, Dieu a fait en sorte que chaque homme soit dans la capacité de satisfaire ses besoins. De la même manière, il met en exergue l'existence d'un « droit humain » qui définit la propriété de tout un chacun. En plaçant le divin au-delà de l'humain, il soutient que ceux que le droit humain défavorise, à savoir les pauvres, ont, par respect pour le droit divin, la possibilité de puiser les biens de ceux que le droit humain privilégie. Il me semble pourtant plutôt hâtif de parler de l'existence d'un droit naturel, de nature divine, bien que cela soit évident pour quelqu'un dont la foi se devine immédiatement grâce au titre de « saint ».
[...] Saint Thomas, somme théologique, IIa-IIae, question 66, article 7 Ce texte, rédigé par saint Thomas d'Aquin, dans la Somme Théologique, évoque la question du droit divin, norme naturelle s'imposant à l'univers. Saint Thomas postule que naturellement, Dieu a fait en sorte que chaque homme soit dans la capacité de satisfaire ses besoins. De la même manière, il met en exergue l'existence d'un droit humain qui définit la propriété de tout un chacun. En plaçant le divin au-delà de l'humain, il soutient que ceux que le droit humain défavorise, à savoir les pauvres, ont, par respect pour le droit divin, la possibilité de puiser les biens de ceux que le droit humain privilégie. [...]
[...] La nécessité du démuni prime en toute logique sur les engrenages qui fixent la propriété privée. Mais le point qui pose problème est le fondement même de la théorie de saint Thomas. En effet, celle-ci repose sur un support assez bancal. Tout le long de l'extrait, l'auteur parle d'un droit divin. Mais la connaissance actuelle nous pousse à éprouver la validité d'un tel ordre. Par la religion, les Hommes voulaient trouver une explication à ce qu'ils n'avaient pas encore explicité par la science. [...]
[...] Néanmoins, saint Thomas pense que l'Homme, selon son choix, peut diverger de cet ordre naturel. Mais le Bien selon la pensée de Thomas d'Aquin, c'est se conformer à l'ordre naturel prescrit par Dieu, et suivre sa nature, telle que Dieu l'a établie pour l'Homme, puisque l'Être Suprême est doté d'une Raison Suprême bien supérieure à l'entendement humain. Et enfin, il existe un droit humain, une lex humana, définie par le fait que l'Homme est un être politique, c'est-à-dire, qui gère des relations en société. [...]
[...] Pour conclure, ce texte extrait de la Somme Théologique présente un point de vue selon lequel le vol par nécessité est compréhensible et ne doit pas être sanctionné. Néanmoins, ce raisonnement est installé sur le piédestal de la religion, support me paraissant obsolète et qui ne semble pas véhiculer des valeurs si positives que saint Thomas peut le penser. Alors que saint Thomas prétend que le Bien consiste à suivre l'enseignement religieux, on peut se rappeler les extraits coraniques qui prônent un total manque de tolérance ainsi qu'une Inquisition Chrétienne dévastatrice, d'où la précarité de la thèse admise par saint Thomas. [...]
[...] Prenons en guise d'exemple la religion musulmane. Le verset 56 de la sourate V énonce clairement dans le Coran : Ô vous qui croyez Ne prenez point les juifs et les chrétiens comme "amis". Ils sont "amis" les uns avec les autres. Dès lors, peut-on clairement affirmer qu'une religion véhicule des vérités positives alors qu'elle incite à la méfiance à l'égard des autres religions ? Le Coran possède plus d'une centaine de ces injonctions poussant les croyants au mépris du mécréant. [...]
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