Cours retraçant l'histoire du Sénat depuis 1870.
[...] Il faudra à peine dix ans au Conseil de la République pour reconquérir une partie des droits de l'ancien Sénat. Très vite, en l'absence d'une majorité stable à l'Assemblée nationale, la seconde Chambre redevient un contrepoids politique. Dès 1948, souhaitant faire barrage au RPF, le radical Henri Queuille, président du Conseil, fait voter une loi rétablissant pour le Conseil de la République le régime électoral de la IIIe. Le Conseil redevient le “Grand Conseil des communes de France”, d'autant plus que les sièges sont répartis de façon beaucoup plus équitable entre les départements. [...]
[...] En avril de l'année suivante, il se heurtera à nouveau à l'opposition du Sénat, et notamment à celle de Joseph Caillaux, président de la commission des Finances. La fin de la III° république Eté 1940. Les troupes allemandes sont entrées en France, le gouvernement s'est replié à Tours et à Bordeaux, un exode massif pousse les civils sur les routes. C'est la débâcle. Président du Conseil depuis mars 1940, Paul Reynaud démissionne le 16 juin et c'est le maréchal Pétain qui forme le nouveau ministère et signe l'armistice de Rethondes. En juillet le gouvernement s'installe à Vichy. [...]
[...] Son successeur, le “petit père Combes” poursuit et “radicalise” l'œuvre de laïcisation entreprise par Waldeck-Rousseau, en appliquant de façon restrictive la loi sur les associations (presque toutes les autorisations sollicitées par des congrégations religieuses sont refusées par la Chambre) et en faisant voter le 9 décembre 1905 la loi sur la séparation de l'Église et de l'État. Mais le Bloc des gauches, vainqueur des élections de 1902 qui ont porté Combes à la présidence du Conseil, s'effrite peu à peu. Combes doit démissionner en 1905. [...]
[...] J'ai guetté dans la rue, une heure durant, le journal du soir qui devait apporter le vote et je me rappelle encore, devant les éventaires des marchandes, l'attente des groupes fiévreux C'est l'époque des grandes lois républicaines sur la liberté de la presse, la liberté d'association ou encore l'organisation municipale, qui institue l'élection des maires et des adjoints par les conseillers municipaux et prévoit que les séances du conseil municipal seront publiques. Le débat autour de l'école est également au premier plan dans les années 1881 et 1882, avec l'établissement de l'enseignement gratuit, laïc et obligatoire. En août 1884, une révision constitutionnelle tarit le recrutement des sénateurs inamovibles : tous les membres de la Chambre Haute seront désormais élus démocratiquement. Pendant cette période, le Sénat affirme son pouvoir. [...]
[...] Après Millerand, qui a succédé à Deschanel à peine élu, c'est à nouveau un président du Sénat, le radical modéré Gaston Doumergue, qui s'installe à l'Elysée en 1924. Il fait appel à Edouard Herriot, président du parti radical, pour constituer le gouvernement. Mais le pays est en proie à une grave crise financière. Pour faire face au déficit budgétaire, le gouvernement Herriot doit faire appel à des avances de la Banque de France, dépassant ainsi le plafond autorisé de circulation monétaire. [...]
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