La plaidoirie est définie comme étant l'intervention d'une des parties ou d'un avocat par laquelle sont exposées oralement ses demandes dites aussi prétentions et ses défenses, sont présentés les faits, les moyens de fait et de droit et les preuves qui sont destinées à emporter la conviction du tribunal. Le Tribunal de grande instance, plus communément appelé TGI par les professionnels du secteur, est défini comme étant un tribunal chargé de juger en premier ressort les affaires civiles les plus importantes.
L'étude de la question de la plaidoirie devant le tribunal de grande instance soulève certaines interrogations. Aussi, on voit très bien que la plaidoirie, à diverses époques, a connu plus ou moins un franc succès devant les instances civiles. Cependant, au vu de l'actualité juridique, on enregistre une certaine décadence de la plaidoirie, surtout depuis les années 2000. Ainsi, le monde judiciaire, et plus particulièrement les Avocats, sont indignés par cette situation, car la plaidoirie est l'un des moyens de convaincre les juges durant l'audience et de retourner la situation en leur faveur.
Par conséquent, il paraît primordial de s'interroger sur l'utilité réelle de la plaidoirie devant le tribunal de grande instance de nos jours, et le devenir de cette notion.
[...] Dès lors, il paraît clair que le magistrat ne peut tirer des conclusions uniquement sur le dossier écrit qu'il lui a été transmis et qu'il paraît encore essentiel de pouvoir procéder à l'audition des parties afin que celles-ci puissent l'éclairer sur certains aspects de l'affaire. Les parties ne sont pas les seules à pouvoir plaider devant le Tribunal de grande instance. En effet, le ministère public est une partie intégrante de la plaidoirie. Ainsi, le représentant de la société, conclu en principe après les plaidoiries des parties. [...]
[...] En effet, la plaidoirie fait ses premiers pas sous la Grèce antique où l'éloquence et la rhétorique étaient maitresses. Néanmoins, la plaidoirie va connaître un véritable apogée au cours du XVIIIème siècle, au point qu'on l'a surnommée l'âge d'or des barreaux En effet, durant cette époque, les plaidoiries des Avocats étaient très appréciées par le public, face à un tel succès, certains Avocats n'hésitaient pas à publier leur plaidoirie dont quelques-uns ont été conservés comme des morceaux d'anthologie, dit factum Il n'en demeure pas moins qu'à partir du XIXème siècle, la plaidoirie devant les instances civiles, mais cela est moins vrai dans la matière pénale, connaît un certain déclin. [...]
[...] On remarque très bien que la plaidoirie devant le Tribunal de grande instance occupe encore une place de choix au sein de cette juridiction. En effet, les parties qui jouent un rôle primordial dans le procès civil font l'essentiel de ce dernier. Le juge n'est là que pour arbitrer d'une certaine manière les débats qui ont lieu au cours de l'audience. Toutefois, dans le cadre de l'oralité des débats, le président d'audience peut inviter les parties ou leur Avocat à fournir les explications de droit ou de fait qu'ils estiment nécessaires ou à préciser ce qui paraît obscur (Article 442 du Code de procédure civile). [...]
[...] Mais cette conception tend à devenir obsolète. Hormis les cas où la loi en dispose autrement, la représentation par avocats étant obligatoire devant le tribunal de grande instance, ce sont eux qui, par leur plaidoirie, exposent au tribunal les faits, la procédure et les prétentions de leur client. Les plaidoiries consistent le plus souvent en des monologues successifs qui sont prononcés, sans interruption du juge ou de l'adversaire. Toutefois, il préexiste une longue tradition de la plaidoirie au sein de nos tribunaux. [...]
[...] Ils se demandent même jusqu'où le législateur va-t-il aller dans cette décadence de la plaidoirie. On ne connaît pas véritablement le sort qui attend la plaidoirie dans les années à venir, mais la question ne demeure pas en suspension encore. A l'heure actuelle, il est difficile de se demander quelle procédure est plus favorable qu'une autre. Si on doit abroger la plaidoirie, il va être nécessaire de revoir quand même, en profondeur, le fonctionnement du Tribunal de grande instance, mais cela fait l'objet d'un autre débat. [...]
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