Crise du 16 mai 1877, République parlementaire, Adolphe Thiers, Mac Mahon, Jules Grévy, IIIe République, instabilité gouvernementale, monarchisme, loi du 14 aout 1884, Raymond Carré de Malberg, loi du 25 février 1875
Le discours qu'il revient d'étudier est prononcé le 14 décembre 1877, date à laquelle Mac Mahon est président de la République. Successeur de Adolph Thiers, il est élu le 24 mai 1873 et désigne Albert de Broglie comme président du Conseil. Ils sont tous deux des monarchistes gardant espoir d'une restauration future de la monarchie. Cette allocution est prononcée à Versailles, lieu symbolique du siège des pouvoirs publics inscrit dans la Constitution. Il y annonce l'achèvement de la crise de mai 1877 avec des nouveaux objectifs, l'ambition d'un futur meilleur ainsi que l'acceptation d'une République parlementaire. Mac Mahon démissionnera le 30 janvier 1879 faute de soutien parlementaire. C'est Jules Grévy qui lui succédera.
[...] Mac Mahon qui y voyait un grand blocage institutionnel a donc usé de son pouvoir de dissolution sur la chambre des députés le 25 juin 1877 pour provoquer ces nouvelles élections dont il est question dans son discours. La dissolution de la chambre des députés avait laissé une lueur d'espoir aux monarchistes, ils y voyaient l'opportunité de voir une majorité monarchiste à la chambre des députés et ainsi mener à bien leurs ambitions. Mais le discours du Président annonce explicitement les résultats de ces élections quand il dit « Les élections du 14 octobre ont affirmé, une fois de plus, la confiance du pays dans les institutions républicaines ». [...]
[...] » C'est cette même idée que défendait Raymond Carré de Malberg dans La Loi expression de la volonté générale : « Dans notre parlementarisme actuel, l'unité provoquée par le concept qui place dans le Parlement le siège de la volonté générale se traduit par la primauté et la suprématie du Parlement vis-à-vis de l'exécutif. » La primauté de l'organe que forme le Parlement devait être contrôlée. C'est ici que beaucoup d'auteurs parlent du mécanisme de la dissolution comme un mal nécessaire. Mac Mahon, en qualifiant ce droit comme « un mode de consultation suprême » annonçait sans le savoir une primauté sans précédent du Parlement sur le gouvernement. Dans Manuel élémentaire de droit constitutionnel G. [...]
[...] En quoi la crise du 16 mai 1877 a-t-elle permis l'acceptation puis l'affirmation d'une République parlementaire ? « Puisqu'elle [la Troisième République] gouverne peu, je lui pardonne de gouverner mal. » Là sont les propos d'Anatole France. Son idée est assez légitime, la IIIe République connue pour ses crises politiques incessantes n'a que très peu gouverner en tant que tel. Le discours qu'il revient d'étudier est prononcé le 14 décembre 1877, date à laquelle Mac Mahon est président de la République. [...]
[...] Quand il évoque dans un premier temps les résultats inattendus des élections, qui ont résulté la dissolution de la chambre des députés. « J'ai cru devoir user de ce droit, et je me conforme à la réponse du pays », il reconnait son erreur et pourrait-on croire en accepte les conséquences. Cependant, rappelons que cette élection a mis fin à l'espérance d'une restauration chez lui-même et ses compatriotes monarchistes. Il semblerait donc qu'il est plutôt contraint à accepter ce résultat. [...]
[...] La résignation des monarchistes Le Président de la République Mac Mahon commence son discours en faisant référence aux « élections du 14 octobre ». C'est à cette date que le Président de la République du provoquer de nouvelles élections à la suite de la dissolution qu'il entreprit de la chambre des députés. Il poursuit en affirmant que ces élections ont montré « une fois de plus, la confiance du pays dans les institutions républicaines. » Pour comprendre ceci, il faut d'abord savoir que le Sénat est, entre 1873 et 1879, composé d'une majorité de monarchistes tandis que la chambre des députés était à l'inverse composée d'une majorité de républicains durant la même période. [...]
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