Quinquennat, réforme démocratique, cohabitation, pluralisme démocratique, dérive hyperprésidentialiste, harmonisation de la durée des mandats présidentiels et législatifs
La réduction du mandat de sept à cinq ans permet d'atténuer le risque de cohabitation mais la réforme du quinquennat n'a pas institué un « vice président » en cas de démission par exemple du président de la République et ne s'est pas accompagnée non plus d'une réforme interdisant au président de mourir et en cas de décès, les élections présidentielles sont anticipées et ne coïncident pas avec l'élection législative. De la même manière, si le Président dissout l'assemblée, il y aura de nouvelles élections et la coïncidence électorale n'aura plus lieu. De plus, le Président est élu par le peuple mais les députés sont élus dans des circonscriptions et il se peut que la majorité en siège ne corresponde pas à la majorité en voix.
[...] L'extrême concentration du pouvoir entre les mains du chef de l'état C'est la mise en place du quinquennat qui est la principale cause de l'apparition de l'hyperprésidentialisme. Maintenant, le président ne dispose plus que de cinq ans au lieu de sept pour réaliser son projet politique, il s'empare alors, dès le début de son mandat, de tous les pouvoirs pour réaliser son programme afin de favoriser sa réélection s'il se présente pour un second mandat. Le président de la République est maintenant omniprésent dès le début de son mandat, c'est un leader, il dirige sa majorité parlementaire et conduit l'action gouvernementale. [...]
[...] C'est maintenant au terme du quinquennat, devant le peuple et lui seul, que se manifeste la responsabilité politique du chef de l'État. À la fin de son mandat de cinq ans, le président sortant pourra toujours faire un second mandat et l'échec du président sortant qui sollicite un nouveau mandat constitue un vote-sanction symbolisé notamment par la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012. Ainsi, les Français jugent. La responsabilité politique joue pleinement et Président et députés de la majorité s'y soumettent solidairement. [...]
[...] Le passage au quinquennat en 2000 a suscité d'âpres controverses à l'occasion de la campagne référendaire. L'intérêt du sujet ici, est d'étudier les apports et les inconvénients du quinquennat qui ont pu susciter maintes discussions par exemple les tenants de la thèse selon laquelle le quinquennat présidentialise la Cinquième république contre ceux qui au contraire pensent qu'il renforce le poids des partis et nous menace d'un régime d'assemblée. Il est intéressant de savoir si cette réforme est une simple réformette ou si elle change réellement les institutions de la Cinquième République. [...]
[...] Le passage du septennat au quinquennat a été une réponse à l'évolution de la fonction présidentielle, le déclin de celle-ci dans les années 1990, du fait de la cohabitation et de l'affaiblissement des pouvoirs régaliens du chef de l'État. En réduisant la durée du mandat et de plus en alignant le mandat présidentiel sur la durée du mandat législatif, le président est conduit à être un leader plus qu'un arbitre, à piloter l'action gouvernementale, ce que l'on a constaté depuis 2002, mais surtout en 2007. [...]
[...] De plus, le Président est élu par le peuple, mais les députés sont élus dans des circonscriptions et il se peut que la majorité en siège ne corresponde pas à la majorité en voix. De plus, même en période de cohabitation, la France a du chemin à faire pour pratiquer pleinement le pluralisme démocratique. La cohabitation se présente comme un petit progrès mais ceci reste très précaire. L'impossibilité de faire un troisième mandat consécutif. À l'occasion de la révision du 23 juillet 2008, la limitation du nombre de mandats à deux, écartée par Jacques Chirac en 2000, a été instituée sans opposition lors des débats parlementaires. [...]
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