participation citoyenne, démocratie directe, démocratie représentative, liberté individuelle, crise de la démocratie, démocratie sociale
Paris, Athénée Royal, 1819. Sous la seconde restauration, voyant Louis XVIII, frère du défunt Louis XVI, régner sur la France en tant que monarque dans un système cependant constitutionnel, un orateur se présente devant l'académie royale, il s'agit du député Constant. Durant une dizaine de minutes, Benjamin Constant prononce un discours dans lequel il décrit deux formes de libertés, qui selon lui s'oppose. Celle des « Anciens » et celle des « Modernes». Il précise que l'obtention de ces libertés doit s'inscrire dans un régime démocratique. Néanmoins, là encore, deux visions s'affrontent. Celle d'une démocratie directe, et celle d'une démocratie représentative. Constant fait l'éloge de la démocratie représentative.
Nous nous demanderons quelles différences opposent démocratie directe et démocratie représentative. À travers un premier axe de réflexion, nous aborderons la démocratie directe, ses avantages et ses inconvénients. Ensuite de quoi nous atteindrons la démocratie représentative, entamant là aussi, une revue de ses avantages et de ses inconvénients.
[...] ] » C'est donc, selon Constant le désintérêt politique qui représente l'une des plus grandes menaces. Un désintérêt qui se traduirais par une participation très faibles des citoyens aux élections et différents scrutins. Une thèse également défendue par le philosophe politique Alexis de Tocqueville, pensant lui aussi que l'une des plus grands inconvénients de la Démocratie représentative, c'est le risque important de désengagement des citoyens, se complaisant dans leurs libertés individuelles et finissant par complètement délaisser les libertés politique qu'il est important nécessaire qu'ils exercent. [...]
[...] Il demeure asservi et contraint de sacrifier ses libertés individuelles, c'est-à-dire ses droits à la propriété, sa libre expression à travers la parole où l'écrit, et le choix de son culte entre autres, pour toutes, sans exceptions, les concéder au groupe. Il n'y alors plus qu'une seule liberté, la liberté politique. Et si par malheur, le citoyen veut s'émanciper de ce système, ou s'il ne satisfait pas au sacrifice, il peut alors être jugé, condamné par ses pairs, l'entièreté des autres citoyens. C'est donc pour cela que la liberté des « Anciens » s'inscrit précisément dans le cadre de la démocratie directe. [...]
[...] Un principe accordant un droit de parole qui doit être pris en compte à ces personnes exclus du systèmes politique, le but étant de trouver un compromis entre préservation de la « pureté » de la citoyenneté qui empêche tout collision ou tout conflits d'intérêts avec d'autres Citées, tout en mettant, par la parole sur un quasi-pied d'égalité les citoyens et la parole des non-citoyens. Toujours dans l'optique de satisfaire à une certaine égalité. Cependant, demeurent inhérents à cette démocratie directe de nombreux désavantages qui conduise à sa limitation. [...]
[...] Ce système démocratique directe qui implique les citoyens dans leurs diversités à prendre part aux décisions politiques, repose sur des composantes essentielles sans lesquels ce dernier ne peut tenir. Tout d'abord, c'est la définition « d'être citoyen » à Athènes, le citoyen est une personne ayant des droits et des devoirs au sein d'un État. Une citoyenneté qui requiert des exigences importantes. Il est nécessaire de compter parmi ses parents, un père citoyen et une mère fille de citoyen. Ce qui garantit une certaine « pureté » de la citoyenneté athénienne, impliquant d'être également issue d'une union valide, excluant de fait les enfants résultants d'adultères et de violes. [...]
[...] En effet sur 400,000 habitants au V[ème] siècle, seulement soit 40,000 personnes ont le pouvoir de la citoyenneté. Ce qui vient de manière très paradoxale miner complètement cette défense du principe d'égalité puisqu'une minorité gouverne en dépit d'une majorité qui n'a le droit qu'à la parole. C'est donc l'exclusion d'une frange non-négligeable de la population, près de qui constitue le premier inconvénient de cette démocratie. Ensuite, c'est l'entrave que constitue la liberté des « Anciens », Constant écrit une phrase dans son discours de 1819 : De la Liberté des Anciens comparé à celle des Modernes qui illustre parfaitement la situation : « Ainsi, l'individu souverain dans les affaires publiques est esclaves dans tous les rapports privés. [...]
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